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Un jour, une œuvre : Une pop au top

Un jour, une œuvre : Une pop au top

Avec une voix céleste, Meryem Aboulouafa déploie un disque pop d’une sombre poésie. Tantôt jovial, tantôt mélancolique.

 

 


Pour son premier album, elle choisit de ne pas choisir entre pop, chillwave et expérimentations ; un pied dans l’allégresse, l’autre dans l’innocence.
«Meryem», l'opus de la casablancaise Aboulouafa, architecte de formation, est sans l’ombre d’un doute l’un des plus beaux disques du printemps. D’entrée de jeu, l'album vous prend aux tripes.

Chanté en langues arabe et anglaise, il est naturellement ce qui se fait de mieux en matière de torch song – une sorte de musique triste, plus ou moins sentimentale, romantique, généralement sur l'amour non partagé-, avec un éclat pop emprunté à Lana Del Rey, Angel Olsen ou encore Sharon Van Etten, accommodé de sonorités occidentales et agrémenté de touches orientales.

Le tout est peuplé de quelques cordes effleurées en grappes, suivies d’un piano humble et pointilliste, et traversé de kick boisés, snare et hi-hat organiques. Des textures douces que l’on étire, brodées de chants dont la voix cristalline n'est autre que celle de Meryem. Quoiqu’il y ait un soupçon de nappe cotonneuse d’effets, Meryem Aboulouafa refuse tout maniérisme dans la voix, presque toute modulation. C’est en quelque sorte la recette de Meryem Aboulouafa, auteur-compositeur et interprète.

Avec «Meryem», elle dessine un paysage sonore chaud et lumineux qui porte et qui berce. Mais si l’ensemble peut paraître répétitif sur la longueur, il demeure neanmoins une bande sonore idéale pour accompagner rêves éveillés et voyages exotiques.

Ce qui semble au premier abord bête comme chou, repose en fait sur une construction de l’imperceptible, pour un résultat faussement facile et diablement efficace. Un univers glamour, entre obscurité et lumière, qu’on retrouve dans le clip de «Deeply», mis en ligne vendredi 29 mai pour accompagner la sortie de l’album.

Meryem Aboulouafa - «Meryem» (enregistré par Manu Barron, l’homme derrière Brodinski et The Blaze (Label Animal63), en collaboration avec une équipe parisienne)

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