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Télévision : Ça sent la star !

Télévision : Ça sent la star !

Après Mawahib qui avait ouvert la voie aux émissions révélatrices de talents de la chanson; Mouzika; Noujoum Al Ghad; Noujoum wa Noujoum; Casting Star et Studio 2M, Starlight est la nouvelle référence des talents-shows musicaux.

Triés sur le volet parmi les milliers de participants, 48 artistes en herbe devront se mesurer les uns aux autres.

Animé par le présentateur vedette de 2M, Hicham Mesrar, l’émission est à suivre dès le 25 octobre, chaque mardi en prime time sur la deuxième chaîne de la télévision marocaine. Elle a été programmée sur 9 semaines consécutives jusqu’à la grande finale du 20 décembre.

 

Par R. K. H.

 

 

 

Samira Bensaïd n’était encore qu’une gamine de 11 ans lorsqu’elle épata les téléspectateurs par son interprétation magistrale de la fameuse «Atlal» d’Oum Keltou ; à peine pubère, Aziza Jalal fit une apparition remarquable avec la chanson «Layali el unse fi Vienna» de la prodigieuse Ismahan; grâce à sa reprise de «Aâtini naya wa ghanni» de la Libanaise Faïrouz, Rajaa Belemlih encore collégienne, fit également sensation à la télévision... : toutes les trois, et tant de chanteurs illustres n’auraient probablement pas percé si, un jour, Mawahib ne les avait pas mis en lumière.

Vingt ans de règne sans partage (1967-1985), puis l’émission abdiqua. Lorsque Jacqueline Alioli en hérita, elle fut débaptisée et rebaptisée Mouzika. Celle-ci vécut ce que vivent les roses, car elle était dédiée exclusivement à la découverte de talents de la variété occidentale.

La chaîne 2M tenta de combler le vide sidéral qui s’ensuivit en proposant, coup sur coup, Noujoum Al Ghad et Noujoum wa Noujoum. Les deux, conçues et animées par l’inamovible Atiq Benchiguer, eurent même le mérite de mettre dans le bain une poignée de chanteurs, dont la brillante Asmaa Lamnaouar.

Casting Star, initiée par ce qu’on n’appelait pas encore la Oula, vint en appliquant le principe d’itinérance à travers le Royaume en quête de jeunes pousses. Malheureusement, elle n’eut guère le temps de faire ses preuves, puisqu’elle ne fit qu’un tour puis s’en alla. Ensuite quoi ? Studio 2M prit, à partir de 2004, le témoin.

En 10 saisons consécutives, cette dernière avait contribué à faire (re)décoller notre secteur de la production musicale tant elle fut prodigue en découvertes de talents rares. Grâce à ce dispositif inédit à l’époque, une pluie de graines de stars se retrouve aujourd’hui aux premiers rangs de la chanson arabe.

 

Starlight, la nouvelle référence des talents-shows musicaux

Né dans le sillage de Studio 2M, 8 ans après son dernier prime, 2M met sur orbite «un concept nouveau, innovant et puissant (…) Un concours de chant où les artistes passent littéralement de l’ombre à la lumière”», sobrement intitulé Starlight. Toujours avec comme seule ambition : «découvrir la nouvelle star de la chanson marocaine».

Un premier casting a rassemblé 3.403 candidatures, toutes évaluées par une équipe de coachs professionnels sous la direction d’une référence de la scène artistique, Nabil Khaldi, directeur du casting et de la coordination musicale. Aux côtés des talents et des coachs, les meilleurs instrumentistes et musiciens du pays ont été réunis pour délivrer une prestation artistique de haut niveau, sous l’égide du Producer et le directeur musical de cette émission, Rachid Mohamed Ali.

Au terme de la phase préliminaire, 48 jeunes talents de la chanson, venant de tous les coins du Maroc et ayant toujours rêvé de se faire connaitre du grand public sont retenus. Pris en main par trois encadreurs (en l’occurrence Sanaa Maharati, Lamiae Zaidi et Diae Ettaybi), ils doivent se préparer à affronter les téléspectateurs et le jury formé d’un quintet de musiciens de haut vol (à commencer par la diva incontestable de la variété marocaine, Latifa Raafat; l’esthète et véritable maestro, Nouamane Lahlou; Asmaa Lamnaouar; Douzi et Aminux «la vitamine C de l’ensemble –dixit Latifa»). 10 candidats tomberont au champ d’honneur (lors du 8ème épisode), 5 vont connaître les joies angoissées de la finale. Un seul d’entre eux sera consacré par le jury et récompensé par une somme d’argent.

«Avec Starlight, 2M revient à un genre télévisuel qui a toujours fait partie de son ADN, le talent show musical. Aujourd’hui, notre pays regorge de jeunes talents artistiques qui ne demandent qu’à émerger. Le rôle de cette nouvelle émission est de mettre la lumière sur les futures stars de la chanson au Maroc. Une ambition qui correspond parfaitement à l’une des missions de service public de la chaîne qui est de faire rayonner la culture et l’art marocains et de contribuer à la découverte des jeunes talents dans tous les domaines» souligne Salim Cheikh, Directeur général de Soread-2M.

Starlight donnera donc à voir ceux qu’il faut découvrir, ceux que nous considérons comme la fine fleur marocaine, ceux qui redorent le blason de notre patrimoine musical… Elle fera émerger de l’ombre de vrais talents jusque-là laissés sur le bas- côté. Initiative louable, salutaire, qu’il convient d’applaudir des deux mains.

 

Pour briller de mille feux
Starlight est une production interne de 2M et un concept original développé avec la société Wemake, fondée par Bouchra Rejani, une Marocaine du monde. C’est la première fois qu’un format international est lancé en première mondiale au Maroc avec l’ambition de s’exporter par la suite au-delà de nos frontières. «En tant que Franco-Marocaine, j’ai toujours rêvé de revenir sur la terre d’origine de ma famille avec un concept fort et ambitieux et avec le pari que ce concept serait d’abord produit au Maroc aux standards internationaux avant d’être exporté à l’international. Et non l’inverse. Le marché international a évolué et de partout émergent des succès : d’Asie, de Turquie, d’Espagne... Alors pourquoi pas de chez nous, au Maroc, avec nos talents locaux ?» témoigne Bouchra Rejani, fondatrice de WeMake.

 

 

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