Le 22 décembre, sort le dernier opus du réalisateur franco-marocain Ismaël Ferroukhi, «Mica». Un film porteur d’espoir sur la force du rêve et le pouvoir de l’ambition ou comment le sport peut changer la vie. Un film porté par le talent du jeune Zakaria Inan, de Sabrina Ouazani et Azelarab Kaghat, produit par la Prod.
Mica, c’est l’histoire d’un enfant pauvre au Maroc qui veut changer son destin. Il a le choix entre traverser la mer au risque de sa vie et tenter sa chance en Europe ou bien rester dans son pays et se battre pour s’en sortir.
Il sera arraché de son milieu familial à la campagne pour travailler dans un club de tennis à Casablanca où il va se confronter brutalement à un monde qu’il ne connaissait pas. Forcé de subvenir aux besoins de sa famille, il va faire face aux humiliations et au mépris, sans se rebeller.
Alors que son rêve de quitter le pays l’obsède de plus en plus, il fait une rencontre déterminante qui va peu à peu lui faire prendre conscience qu’il peut changer son destin dans son propre pays. Malgré les obstacles auxquels Mica est confronté, il va réaliser qu’il est possible de rêver d’une vie meilleure sans nécessairement avoir à fuir le pays.
Un film touchant réalisé par Ismaël Ferroukhi, né en 1962 au Maroc, et porté par Zakaria Inan, Sabrina Ouazani et Azelarab Kaghat. «Chacun de mes films traite essentiellement des écarts culturels, de la transmission, et à travers cela de la complexité des relations humaines. Pour moi, l’enfance est à la fois l’innocence et l’apprentissage, mais aussi un moment où tous les rêves sont possibles. Faire un film sur l’enfance me permet de rester dans la légèreté même dans les situations les plus graves», avance le réalisateur.
C’est lors d’un voyage au Maroc que la rencontre avec un ramasseur de balles issu d’une famille pauvre, devenu entraîneur à Casablanca, s’est faite. «Son histoire m’avait beaucoup marqué. Puis, il y a quelques années à Paris, tard dans la nuit, je tombe sur un groupe d’enfants de 10 à 15 ans, venus du Maroc, parlant mal le français. Après un échange un peu tendu et grâce à quelques cigarettes que j’avais en ma possession, ils ont fini par m’accepter. Très intrigué par leur présence à Paris, je les ai questionnés. Ils m’ont avoué pourquoi ils avaient quitté leur pays et comment ils étaient venus en France, ce qu’ils avaient subi ici, et dans leur pays d’origine. Mica est né de ces deux évènements», conclut-il.