L’écrivaine et journaliste, Mounia Belafia, vient de publier chez L’Harmattan une nouvelle pièce de théâtre sobrement intitulée «Hors les murs».
Inspirée de ses rencontres avec les immigrés dits clandestins, la pièce trace, avec subjectivité et plus de fidélité, leurs destins et leurs chemins. Tous, ayant des univers distincts, certes, mais qui se croisent dans la souffrance, la douleur et l’espoir avorté.
Voulant fuir la misère, les guerres, la répression, les traditions, les idéologies ou chercher tout simplement à rejoindre d’autres horizons pour mieux respirer car elles suffoquent dans leurs petits coins de terre, des milliers de personnes, et elles sont innombrables, ont perdu la vie.
Que sait-on des migrants qui se retrouvent bloqués aux abords, à part qu’ils/elles ont traversé de nombreux pays au péril de leur vie décampant le désastre ? Les évacuations de leurs campements de fortune, les ratonnades et les naufrages meurtriers en mer font désormais partie de la chronique médiatique quotidienne. Pourtant, l’univers des clandestins constitue encore un monde invisible et inconnu.
Avant de passer dans l’autre monde, Zaytuun, Fartuun, Sadou, Abdel Malek et Nelson ont voulu raconter leur vie et laisser des traces. Ils sont la voix de ces milliers qui cherchent à immigrer mais se heurtent à des murs qui ne cessent de se multiplier leur ôtant l’espoir et même la vie.
«Une balle qui atteint un corps traverse toute une vie, tue tant de rêves et d’espoirs, mais elle peut aussi stimuler un récit, faire revivre des souvenirs et faire parler les rêves», enfonce le clou la dramaturge.