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Opération Hajj 1445H/2024: les préoccupations des opérateurs du secteur

Opération Hajj 1445H/2024: les préoccupations des opérateurs du secteur

Les frais de l’opération n’ont cessé d’augmenter. Le risque de perturbation du transport aérien plane toujours.

 

Par C. Jaidani

5ème précepte de l’l’islam, le Haj revêt une place particulière chez les Marocains. Chaque année, pas moins de 34.000 fidèles se rendent aux lieux saints. C’est le quota fixé par l’Arabie Saoudite au Royaume, autrement le nombre serait plus élevé. Ce chiffre est réparti entre 21.500 pèlerins encadrés par le ministère des Habous; le reste est supervisé par le réseau des agences de voyages. Par le passé, de nombreux problèmes avaient perturbé cette opération, avec notamment des arnaques pratiquées par certains opérateurs malveillants qui ont détourné l’argent des pèlerins. Le choix des personnes éligibles à cette opération était lui aussi critiqué, sans oublier les problèmes logistiques liés au transport aérien et à l’hébergement.

Pour remédier à tous ces dysfonctionnements, les autorités ont imposé des règles très strictes en vue de mieux organiser tout le circuit. Ainsi, les personnes aptes à effectuer le haj sont choisies par tirage au sort. Une commission locale regroupant des représentants de nombreux départements, notamment l’Intérieur, les Habous, le Tourisme supervise l’opération. Pour tout type de clientèle, le montant à régler doit être effectué en espèce auprès du réseau d’Al Barid Bank dans un délai précis. Toutefois, force est de constater que l’opération haj de l’année en

cours suscite certaines préoccupations aussi bien auprès des opérateurs que des fidèles. Tout d’abord, concernant le coût qui n’a cessé d’augmenter au fil des ans. Cette année, les frais commencent à partir de 66.000 DH, soit une hausse de 3.200 DH par rapport à l’année dernière. «De nombreux surcoûts ont alourdi les frais du haj. On recense notamment la hausse du prix du transport aérien et de l’hébergement, sans compter de nouvelles taxes imposées par les autorités saoudiennes (15% de TVA et 7% de taxe locale). Cette hausse des prix est également visible au niveau des frais de la Omra (petit pèlerinage», affirme Amina Oubella, Directrice générale de Macro Voyages, une agence de voyages basée à Casablanca.

Pour ce qui est des perturbations enregistrées l’année dernière dues essentiellement à l’insuffisance des vols et qui a concerné pas moins de 2.500 pèlerins, Oubella note qu’«avec la crise sanitaire du Covid, le transport aérien est passé par des moments difficiles. Les compagnies étaient contraintes de réduire leur flotte et leur personnel. Avec la reprise, elles étaient incapables de satisfaire totalement la demande. Du coup, les prix ont fortement flambé. Depuis quelque temps, on note un apaisement progressif sur les prix, sans pour autant atteindre le niveau d’avant Covid. Le risque est toujours à prévoir, mais nous souhaitons que l’opération Haj de cette année se passe dans les meilleures conditions possibles». 

 

Payement par cash, une lacune à combler
Les autorités ont exigé que le paiement des frais du haj soit effectué cash auprès des agences d’Al Barid Bank, et ce pour éviter les cas de fraude ou détournement de fonds. Mais cela est très critiqué par les futurs pèlerins. Car le transfert de fonds engendre des risques en matière de sécurité et un travail supplémentaire pour les agents banquiers. On se demande pourquoi les autres moyens de paiement comme le chèque certifié, les virements instantanés ou les paiements électroniques ne sont pas autorisés. Le délai de paiement fixé à deux semaines est également pointé du doigt. De nombreux fidèles souhaitent qu’il soit allongé à un mois pour permettre de finaliser la procédure sereinement.

 

 

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