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FICAM : L’Institut français, un relais incontournable !

FICAM : L’Institut français, un relais incontournable !

Un indice concernant les principaux objectifs et les attentes majeures au FICAM nous a été fourni par la directrice de l’Institut français de Meknès, Lyliane Dos Santos.

Propos recueillis par R. K. H.

 

Finances News Hebdo : Sur le terrain culturel, quelle action le FICAM mène-t-il ?

Lyliane Dos Santos : Le cinéma d'animation, c’était quelque chose qu’il fallait impulser, initier et beaucoup plus accompagner au Maroc. Le but est de faire connaître ce genre, de le voir se développer, donc de le voir évoluer, et puis permettre son accès à tout le monde. Cela reste un genre populaire et qui doit rester accessible à tous, enfants comme adultes, contrairement à l’opéra qui n'est goûtée que par une certaine catégorie de personnes.

 

F.N.H. : Cette année, le FICAM a soufflé sa 20ème bougie. 20 ans, c’est un bel âge pour un rendez-vous rituel, mais c’est aussi le temps du bilan… 

L. D. S. : Oui, tout à fait ! Vous savez, ces 20 ans-là, on peut les voir à travers plusieurs angles. Primo, c’est symboliquement le plus bel âge de la jeunesse (sourire) et, secundo, il faut dire que c’est toute une génération qui a traversé cette histoire. Il y a eu des personnes que l’on a vu toutes petites, puis sont devenues des réalisateurs.trices, des auteurs. trices, des illustrateurs. trices, des techniciens.nes … après avoir rencontré le cinéma d'animation. Ces 20 ans sont symboliquement quelque chose de très fort.

 

F.N.H. : A quoi ressemble le paysage du cinéma d’animation ? 

L. D. S. : Cela a tellement évolué ! Les techniques sont maintenant extrêmement diverses. Aujourd’hui, avec le numérique, on a la 3D, la 2D… des modes de fabrication extrêmement numérisés. Certes, beaucoup restent sur des modes traditionnels, en tout cas sur des recherches beaucoup plus expérimentales. C’est le cas d’ailleurs d’Archipelle, ou du magnifique film fait à la peinture, La traversée, ou encore dans un autre style, L’île, d’Anca Damian - une réalisatrice étonnante qui fait des choses tout à fait particulières. Donc, on voit bien la diversité des styles, y compris des techniques et des écritures artistiques qui se trouvent derrière…

 

F.N.H. : Le cinéma d'animation en est encore à ses balbutiements au Maroc… 

L. D. S. : Comment mieux structurer une filière de production et de création du film d’animation ? Alors, ça, c’est une grande idée que l’on partage avec le territoire marocain, bien sûr dans cette coopération francomarocaine. On a quelques très bons professionnels qui commencent à émerger, les potentiels créatifs, les institutions qui sont prêtes à accompagner, les chaînes de télévision qui sont prêtes à distribuer… Bref, tous les ingrédients sont là pour faire une très belle sauce créative - j’ai envie de dire (rires). Et, il n’y a plus qu’à le faire, qu’à le faire !

 

F.N.H. : Le public avaitil accès à un art dont il ne possédait pas les clés ? 

L. D. S. : On commence à faire bouger les lignes, à le rendre plus curieux en lui donnant à voir des choses très très différentes ! 

 

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