La revue «Amis de Dionysos» de recherche sur l'art et la pensée vient de publier son huitième numéro en version électronique (septembre 2022); dont le rédacteur n’est autre que le poète et chercheur en esthétique Boujemaa Achefri, soutenu par un comité de rédaction de qualité : Rajae Talbi (poétesse et traductrice) Benyounes Amirouche (artiste et critique d'art) et Ahmed Lotfe Allah (écrivain et critique d'art).
Le dossier thématique traite de «la chorégraphie, scène de l’écriture double», avec la participation d’artistes, de chercheurs en esthétique, de critiques d'art, et de poètes de divers pays: Liban, Syrie, Palestine, Égypte, Irak, Algérie, France, Belgique, Canada, Roumanie, Etats-Unis d’Amérique, Maroc.
Dans l’Edito intitulé «La danse est une fascination qui ébranle le corps», Boujemaa Achefri se pose la question cruciale: «Une scène peut-elle exister sans le mouvement ?», avant de rappeler que, «dans son essence, une scène est d’abord mouvement, et le mouvement est à la fois récit et danse : récit et devenir du corps indissociables d’une sorte de calligraphie-écriture du fin fil tranchant de la vie.» La danse est, originellement, «un verbe-acte porteur de sens : danse du corps (bouger, vibrer au rythme de la musique); danse de la parole (discourir légèrement, doucement ou avec véhémence); danse marchante (rapide ou au pas); danse du vin (débordements imprévisibles); danse du cœur (émois et tourments).» La danse est aussi un acte «parce qu’en lui, le corps voyage vers une scène où l’écriture se dédouble par l’absence d’un corps visible et la présence d’un corps invisible, comme s’il s’agissait d’une scène où deux mammifères, un mâle et une femelle s’affrontent. Regarder cette scène, précise Achefri, provoque en nous un état de fascination qui ébranle le corps (notre corps), écorche sa peau. Et la scène devient une arène pour la tentation…».
Par ailleurs, le numéro réserve un dossier au chorégraphe marocain, Lahcen Zinoun, chorégraphe de renom international. Le lecteur lira également un zoom sur le chorégraphe Maurice Béjar ainsi que des varia sur les «secrets de l’écriture (essais, poèmes, récits)».