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Un jour, une œuvre : L’oliver en toute beauté

Un jour, une œuvre : L’oliver en toute beauté

Dans le sublime espace de l’Artspace, Hind Chaouat s’installe pour célébrer les liens toujours réactifs entre humain (nous) et nature.

 

Une pure exaltation des sens s’ajuste à la contemplation de l’œuvre, «At Tine wa Azzaytoune», dans laquelle l’artiste joue de complicité avec vidéo et photo en nous invitant à relire la nature d’une manière délicate et discrète.

De fait, Hind travaille photographie, vidéo et installation pour créer un univers poétique homogène; «un procédé visuel quasi documentariste-muet où seules l’image et la musique parlent au son de Rouicha qui chante (telle une réminiscence) sa terre», lit-on dans un communiqué.

Cependant, l’artiste affirme qu’elle a voulu «mettre l'accent sur notre rapport au temps qui n'est pas du tout le même lorsqu'on est libre et qu'on en dispose comme bon nous semble vs lorsqu'on est confiné et qu'on le subit comme s'il était figé pour l'éternité. Le spectateur pourra aussi ressentir cet inconfort que nous avons senti au tout début du déconfinement, une fois qu'on nous a rendu notre liberté mais qu'on n'arrivait toujours pas à savoir si le temps défile ou s'il était encore figé».

Hind Chaouat questionne à travers son œuvre, créée pendant le confinement, le monde et notre capacité à nous réadapter et repenser notre manière de vivre comme une véritable mutation.

L’installation «At Tine wa Azzaytoune» est donc composée d’une photo «At Tine» et de deux vidéos au même format mais qui vont dans le sens contraire : «Azzaytoune L» représente le paysage gauche sur lequel les oliviers défilent de façon accélérée sur les 5 premières secondes, puis au ralenti ; et inversement pour «Azzaytoune R» qui représente le paysage de droite.

La vidéo présente des extraits de performances sensorielles, poétiques et nostalgiques, moyennant «un travelling où l’œil gauche travaille autant que l’œil droit. En mouvement simultané, accéléré ou rapide. Le ciel en toile de fond, les oliviers partout et la terre, notre mère, celle qui nous attend tous et qui voudra de nous après notre couverture charnelle humaine», témoigne Nawal Amharech qui souligne que l’art de Hind Chaouat est une sorte de «travelling passager teinté de la douceur du jour en pastel d’une nature sauvage».

* « At Tine wa Azzaytoune » est une installation visuelle de Hind Chaouat que nous pouvons découvrir à Amharech Artspace Casablanca, jusqu’au 8 octobre 2020.

 

Par R.K.H

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