Signature électronique : Quand le secteur public montre la voie

Signature électronique : Quand le secteur public montre la voie



Le secteur public a pris de l'avance sur le privé en matière de signature électronique.

Poste Maroc, tiers de confiance dans ce processus de digitalisation, a déjà délivré 35.000 certificats.



Par A.H 


C'est l'un des aspects de la digitalisation où le secteur public a pris une avance considérable sur le privé : La signature électronique.

Ce mécanisme permet de garantir l'intégrité d'un document électronique et d'en authentifier l'auteur. Outil au service de la confiance numérique, cette signature numérique a été rendue possible grâce à la loi 53-05 relative à l'échange électronique de données juridiques, particulièrement ses articles 417-1 et 417-2.

Une table ronde sur la modernisation des échanges bancaires au Maroc, organisée récemment par Sage Maroc, était l'occasion pour des experts métiers de discuter des possibilités offertes aux entreprises par cet outil et a permis à Sage de présenter ses solutions informatiques dédiées.

Le rôle de Poste Maroc
Barid Al-Maghrib est le tiers de confiance de l'Etat dans la signature électronique, grâce au certificat Barid eSign qui donne aux documents numériques la même valeur légale que celle des documents physiques.

Elle se présente sous la forme d’une clé USB équipée d’une puce électronique contenant un certificat numérique, qui atteste de l'identité du signataire et donne une valeur probante aux échanges électroniques.

Aujourd'hui, quelque 35.000 certificats dits classe 3, soit à niveau de sécurité élevé, ont été délivrés et permettent à quelques écosystèmes de fonctionner pleinement, explique Khalid Youssfi, directeur du pôle Poste digitale chez le groupe Barid Al-Maghrib.

Il s'agit tout d'abord des activités d'import/export dont les deux principaux acteurs sont la Douane et PortNet. A ce jour, 5.000 transitaires et 1.000 agents maritimes en sont équipés, ce qui permet à cet écosystème d'être 100% électronique.
Le deuxième écosystème cité en exemple par les experts est celui de la Trésorerie générale du Royaume avec deux principales activités basées sur la signature électronique : La soumission aux appels d'offres et le dépôt électronique des factures.

Les banques traînent les pieds
C'est le constat général des différents intervenants qui estiment que les banques sont dans une posture passive quant à la signature électronique. Elles n'y adhèrent que lorsqu'elles sont concernées dans un écosystème donné. «Ce sont pour le moment des clients et non des donneurs d'ordres», explique Khalid Youssfi pour qui l'impulsion de Bank Al-Maghrib est importante puisqu'elle a adopté la signature électronique dans ses systèmes de réclamation, de télé adjudications et pour la Centrale des incidents de paiement.


Cash management : Tout vers l'instantanéité
C'est la conviction de Nawal Senhaji, directrice du cash management chez le groupe BMCI.

La tendance dans la gestion de trésorerie des entreprises est à l'instantanéité des virements et des opérations bancaires, même après fermeture des caisses.

Pour elle, la signature électronique doit être généralisée chez la clientèle entreprise des banques, sous l'impulsion de ces dernières.

Elle a par ailleurs annoncé qu'une solution de place pour la compensation en temps réel des opérations bancaires est en développement. Elle permettra de répondre aux problématiques des virements urgents. 

 

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