La Recherche actions de CDG Capital Research s'est attardée sur le sujet dans un rapport sur les semestriels des entreprises. On y apprend que l’endettement net des entreprises au premier semestre (hors le secteur Finance) s’est situé à 61,5 Mds de dirhams, en hausse de 7,8% par rapport au S1-2018, avec une diminution de la trésorerie active de 4,1%, reflétant la pression sur la liquidité des entreprises, ainsi qu’un accroissement considérable des dettes CT de l’ordre de 14,5%.
Maroc Telecom est le premier contributeur à l’aggravation de l’endettement net global, avec 3,9 Mds de dirhams. Retraité du groupe Telecom, la dette nette évolue de seulement de 1,4%. Le secteur Energie a atténué la hausse de l’endettement net global à travers le groupe Taqa Morocco. Sa dette nette a baissé de 8,9% ou 1,8 Md de dirhams pour s’établir à 8,6 Mds de dirhams. Par conséquent, les ratios Dettes/Capitalisation ou Dettes/FP (hors secteur Finance), se sont dégradés au S1-2019 par rapport au S1-2018, ils se sont établies à 17,7% et 62,6% respectivement, contre 16,5% et 57,0%, suite à l’accroissement de l’endettement.
Sur un tout autre registre, la note de CDG Capital Research laisse apparaître une hausse de l'imposition des entreprises durant ce premier semestre avec la contribution sociale de solidarité sur les bénéfices mise à la charge des sociétés. "L’application de cette nouvelle contribution n’a pas manqué de peser lourd sur la majorité des entreprises de la place", commente les analystes. A cela s'ajoute le cas Total qui fait état d’une baisse de ses résultats de 38,8% à cause de la hausse du taux d’IS qui revient au taux normal (31%) après avoir bénéficié d’un taux réduit à 23,25% pour les exercices 2016, 2017 et 2018 suite à son introduction en Bourse.