◆ Les gouvernements doivent renforcer les normes, les politiques et les lois environnementales afin de lutter efficacement contre les émissions de polluants atmosphériques.
Les chiffres relayés par l’Organisation des Nations unies (ONU) à l’occasion de la première célébration de la Journée mondiale de l’air pur, le 7 septembre 2020, sont alarmants. Au niveau mondial, près de 9 personnes sur 10 respirent de l’air pollué. Selon l’organisation internationale, la pollution atmosphérique serait à l’origine de 7 millions de décès prématurés chaque année, notamment dans les pays les plus vulnérables. L’économie, la sécurité alimentaire et l’environnement font également les frais de ce péril, qui contribue à la multiplication de graves maladies (accidents vasculaires cérébraux, cancers du poumon et autres maladies respiratoires).
Dans l’optique de remédier à cette situation préoccupante, l’ONU prône un changement radical et systémique afin de réduire les émissions de polluants atmosphériques issues, entre autres, de l’industrie, des transports, de l’agriculture et du BTP. Par ailleurs, les Etats ont un grand rôle à jouer dans le combat de la baisse des émissions de gaz à effet de serre. Les gouvernements doivent ainsi renforcer les normes, les politiques et les lois environnementales afin de lutter efficacement contre les émissions de polluants atmosphériques.
Cela est d’autant nécessaire actuellement si l’on sait que d’après l’ONU, même si les mesures de confinement prises cette année ont fait chuter substantiellement les émissions, ces dernières sont déjà reparties à la hausse. Pire, elles dépasseraient même les niveaux pré-pandémiques dans certains endroits du monde. La réduction de la dégradation de la qualité de l’air passe également par la révision à la baisse des subventions nationales, dédiées aux combustibles fossiles.
Et ce, au profit de l’augmentation des budgets nationaux, destinés à la promotion des énergies propres, plus respectueuses de l’environnement. Les acteurs financiers internationaux devront aussi jouer leur partition à l’instar de BNP Paribas. Le groupe français, présent au Maroc à travers sa filiale BMCI, a annoncé l’arrêt complet de ses financements au secteur du charbon thermique en 2030 dans les pays de l’UE et en 2040 pour le reste du monde. BNP Paribas promeut davantage l’essor des énergies renouvelables à travers un nouvel objectif de financement de 18 Mds d’euros d’ici 2021.