L'ONG Oxfam a appelé lundi à faire de la fiscalité «un instrument de réduction des inégalités» au Maroc, un pays où la croissance bénéficie à «un tout petit nombre de personnes très fortunées».
L'organisation dénonce aussi les privilèges fiscaux accordés aux multinationales comme le constructeur automobile Renault par le biais des zones franches.
Le système fiscal reste «inefficace dans la lutte pour une meilleure redistribution des richesses» estime Oxfam, alors que le gouvernement marocain doit tenir des Assises de la fiscalité les 2 et 3 mai.
«Le Maroc est un des pays les plus inégalitaires du nord de l'Afrique et dans la moitié la plus inégalitaire de la planète», souligne l'ONG dans un rapport intitulé «Un Maroc égalitaire, une taxation juste».
«Ni la croissance continue au cours des vingt dernières années, ni les progrès affichés en termes de réduction de la pauvreté n'ont été suffisants» pour réduire ces inégalités, poursuit-elle.
En 2018, «les trois milliardaires marocains les plus riches détenaient à eux seuls 4,5 milliards de dollars, tandis qu'à l'extrême opposé, 1,6 million de personnes» sur 35 millions d'habitants étaient en «situation de pauvreté».
Les multinationales pointées du doigt
Oxfam pointe les insuffisances de la fiscalité pour réduire ces inégalités. A commencer par la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), qui représente 30% des ressources fiscales du pays, mais «ne s'applique pas à de nombreux secteurs, soit parce qu'ils ont été exemptés soit parce qu'ils relèvent principalement de l'informel».
L'impôt sur le revenu représente, lui, près d'un cinquième des ressources fiscales du pays, mais «de nombreux contribuables potentiels, principalement dans le secteur informel y échappent (...) laissant reposer les trois quarts des recettes sur les salariés du public et du privé», écrit Oxfam.
Si l'impôt sur les sociétés constitue un quart des recettes fiscales, "une grande partie des entreprises (y) échappent dans la pratique".
Oxfam critique aussi les avantages accordés aux entreprises comme Renault, PSA et leurs sous-traitants, par le biais de zones franches, avec pour seule contrepartie la création d'emplois.
Résultat: l'automobile est devenu en quelques années le premier secteur exportateur, devant les phosphates, mais «l'État ne reçoit quasiment aucune entrée fiscale directe de ce secteur», affirme Oxfam.
L'ONG pointe enfin les pertes fiscales subies par le Maroc «du fait des pratiques d'évasion fiscale des multinationales».
L'ONG Oxfam a appelé lundi à faire de la fiscalité «un instrument de réduction des inégalités» au Maroc, un pays où la croissance bénéficie à «un tout petit nombre de personnes très fortunées».
L'organisation dénonce aussi les privilèges fiscaux accordés aux multinationales comme le constructeur automobile Renault par le biais des zones franches.
Le système fiscal reste «inefficace dans la lutte pour une meilleure redistribution des richesses» estime Oxfam, alors que le gouvernement marocain doit tenir des Assises de la fiscalité les 2 et 3 mai.
«Le Maroc est un des pays les plus inégalitaires du nord de l'Afrique et dans la moitié la plus inégalitaire de la planète», souligne l'ONG dans un rapport intitulé «Un Maroc égalitaire, une taxation juste».
«Ni la croissance continue au cours des vingt dernières années, ni les progrès affichés en termes de réduction de la pauvreté n'ont été suffisants» pour réduire ces inégalités, poursuit-elle.
En 2018, «les trois milliardaires marocains les plus riches détenaient à eux seuls 4,5 milliards de dollars, tandis qu'à l'extrême opposé, 1,6 million de personnes» sur 35 millions d'habitants étaient en «situation de pauvreté».
Les multinationales pointées du doigt
Oxfam pointe les insuffisances de la fiscalité pour réduire ces inégalités. A commencer par la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), qui représente 30% des ressources fiscales du pays, mais «ne s'applique pas à de nombreux secteurs, soit parce qu'ils ont été exemptés soit parce qu'ils relèvent principalement de l'informel».
L'impôt sur le revenu représente, lui, près d'un cinquième des ressources fiscales du pays, mais «de nombreux contribuables potentiels, principalement dans le secteur informel y échappent (...) laissant reposer les trois quarts des recettes sur les salariés du public et du privé», écrit Oxfam.
Si l'impôt sur les sociétés constitue un quart des recettes fiscales, "une grande partie des entreprises (y) échappent dans la pratique".
Oxfam critique aussi les avantages accordés aux entreprises comme Renault, PSA et leurs sous-traitants, par le biais de zones franches, avec pour seule contrepartie la création d'emplois.
Résultat: l'automobile est devenu en quelques années le premier secteur exportateur, devant les phosphates, mais «l'État ne reçoit quasiment aucune entrée fiscale directe de ce secteur», affirme Oxfam.
L'ONG pointe enfin les pertes fiscales subies par le Maroc «du fait des pratiques d'évasion fiscale des multinationales».