Rachid Medarhri, Directeur général adjoint de Finéa, en charge du Pôle clientèle et réseau

◆ La filiale du Groupe CDG vient de boucler son roadshow national destiné à promouvoir l’accès des TPME au financement et à la commande publique.

◆ Bilan, stratégie, objectifs : le point avec Rachid Medarhri.

Propos recueillis par Momar Diao

Finances News Hebdo : Quel bilan tirez-vous de votre roadshow national de promotion de l’accès au financement et à la commande publique, qui s’est terminé le 9 juillet 2019 ?

Rachid Medarhri : Effectivement, nous avons annoncé le 10 juin à Casablanca le lancement d’un roadshow national destiné à promouvoir l’accès des très petites, petites et moyennes entreprises (TPME) au financement et à la commande publique. L’objectif de cette tournée nationale est de renforcer notre rôle de partenaire de confiance des TPME. À Tanger, Fès, Meknès, Marrakech, Laâyoune, Casablanca, Rabat, Oujda et Agadir, nous avons rencontré près de 2.000 TPME et reçu, dans le cadre de nos espaces BtoB, individuellement 500 chefs d’entreprises auxquels nous avons présenté nos solutions et alternatives de financement, de manière à leur apporter toutes les réponses précises à leurs questionnements, et leur démontrer la valeur ajoutée et l’utilité que l’intervention de Finéa peut leur apporter.

F.N.H. : En quoi consiste votre Plan de développement stratégique CAP22 ?

R. M. : Le positionnement ciblé par Finéa s’inscrit dans le cadre de l’évolution du mode d’intervention du Groupe CDG. Il a pour ambition de consolider son action en faveur du développement des TPME marocaines, selon le mode «co-financeur». Finéa développe davantage ses activités : activité de financement par signature, activité de cofinancement, activité de refinancement et activité de services non financiers. Elle agit dans une logique alliant utilité et rentabilité, prenant en compte la composante risques en vue d’assurer un développement sain et sécurisé. La TPE et la PME sont les segments sur lesquels Finéa se focalise pour consolider le développement de ses interventions, tout en maintenant une activité en réaction sur les entreprises de tailles intermédiaires (ETI) et les grandes entreprises (GE). Elle renforce également son action en faveur de la TPE vu le potentiel de développement de ce segment.

En outre, la composante digitale sera prise en considération dans la déclinaison de l’offre Finéa, aussi bien sur le plan du financement que celui des services non financiers. Elle consolide également sa posture d’établissement de place dans une logique de partenariat et de complémentarité avec les parties prenantes. L’ambition pour Finéa est de poursuivre la consolidation de ses interventions en faveur des entreprises marocaines, en leur apportant près de 20 milliards de DH de financements dans une posture d’additionnalité au bout des cinq ans à venir.

F.N.H. : Qu’en est-il des nouveaux produits «Finéa Essor» et «Finéa Export» ? Quelles sont leurs caractéristiques ?

R. M. : Finéa compte lancer incessamment deux nouveaux produits. Il s’agit de Finéa Essor, uun crédit d’investissement en cofinancement avec nos partenaires bancaires, destiné à renforcer les capacités opérationnelles des TPME, dans le cadre de la réalisation des marchés publics ou privés. Et Finéa Export, qui est un financement dédié aux entreprises exportatrices pour la réalisation de leurs marchés négociés à l’étranger.

F.N.H. : Enfin, peut-on avoir des données ayant trait à votre activité pour l’année en cours (montant du financement, nombre d’entreprises financées via le financement et le refinancement, etc.) ?

R. M. : L’année 2019 se présente sur de bonnes tendances, à fin juin 2019. Nous sommes confiants et attendons les retombées positives de notre roadshow national, qui nous a permis d’être au plus près des entreprises en leur proposant les solutions adéquates pour leur permettre d’évoluer et de croître dans les meilleures conditions.

Les produits Finéa Caution

Destinées aux TPME, les cautions administratives proposées par Finéa sont prévues en couverture des garanties pécuniaires exigées par les donneurs d’ordre pour soumissionner à un marché public. Pour rappel, la caution provisoire exigée par le donneur d’ordre d’une valeur de 1,5 % du montant du marché permet à l’entreprise de soumissionner à l’appel d’offres. La caution définitive exigée par le donneur d’ordre d’une valeur de 3% du montant du marché permet à l’administration de se prémunir contre tout risque d’abandon du marché par l’entreprise adjudicataire au cours de sa réalisation.