Nominé pour la semaine de la critique de 2020 à Cannes, le film se déroule dans les douloureuses années 50 et donne à voir le jardin secret d’Alice qui, quittant la Suisse, mit le cap sur le Liban. Sur ce petit coin de terre ensoleillé et exubérant, elle eut un coup de foudre pour Joseph; un certain astrophysicien malicieux qui rêve d’envoyer le premier Libanais dans l’espace. Alice, interprétée par Alba Rohrwacher, trouve vite sa place dans la famille de ce dernier joué par Wajdi Mouawad. Cependant, après quelques années de belle vie, la guerre civile s’immisce dans leur paradis, mettant un terme à leur dolce vita. Coécrit avec Yacine Badday, ce long-métrage - d’ailleurs le premier de Chloé - retrace l’histoire d’une famille mais aussi celle d’un pays d’avant et d’après-guerre…

Le personnage d’Alice «est inspiré de ma grand-mère suisse partie à Beyrouth en tant que nurse dans les années 50, et qui tomba complètement amoureuse du pays, puis de mon grand-père (…) Elle m’apparaissait comme un personnage intriguant, oscillant régulièrement entre liberté et rigidité. Elle a vécu dix ans de guerre au Liban», souligne la Franco-Libanaise Chloé Mazlo dans une interview, ajoutant que «tout au long de l’écriture, elle est restée une référence car j’avais besoin que la base émotionnelle du récit soit réelle».

Passée par le graphisme à l’Ecole supérieure des arts décoratifs de Strasbourg, la réalisateur et scénariste de «Sous le ciel d’Alice» se spécialisa dans la réalisation de films d’animation, au croisement de différentes techniques. Qu’ils empruntent le territoire de l’autobiographie, de l’adaptation littéraire ou de son histoire familiale, ses films se distinguent par leur langage pictural fortement allégorique.

*Ses dates de tournée : à l’IF de Marrakech le mercredi 3 novembre à 18h ; à l’IF de Casablanca le jeudi 4 novembre à 18h et à l’IF de Meknès le vendredi 5 novembre à 18h.

Par R. K. H.