Le gouvernement est sérieux au sujet du dialogue social avec les centrales syndicales et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) pour parvenir à un accord équilibré garantissant un ensemble d'acquis pour la classe ouvrière, a affirmé, samedi à Rabat, le ministre du travail et de l'insertion professionnelle, Mohamed Yatim.
Intervenant lors de la commémoration du 58e anniversaire de la création de l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), Yatim a indiqué que le gouvernement est sérieux dans ses relations avec les partenaires sociaux et économiques, et qu'il veille à ce que les centrales syndicales accomplissent pleinement leur rôle, considérant les syndicats, les partis et les organisations de la société civile comme de «véritables médiateurs».
Cité par un communiqué du ministère, Yatim, lui-même ancien syndicaliste, a défendu le droit des syndicalistes de scander des slogans anti-gouvernementaux et de revendiquer l'amélioration des conditions de travail, dans le cadre du respect mutuel, et que le gouvernement devrait les écouter.
Les centrales syndicales, qui ont un message important à transmettre, doivent encadrer les protestations et les revendications dans un esprit de responsabilité, a-t-il ajouté, saluant le travail mené par les dirigeants et les militants de l’UGTM, qui ont été les premiers à consacrer le principe du pluralisme syndical et à incarner la parité.
Cette sortie de Yatim intervient dans un contexte où les négociations entre gouvernement et partenaires sociaux se tendent. Les syndicats réclament en effet une revalorisation générale des salaires, à l’image de l’accord conclu avec l’Exécutif en 2011. Le gouvernement ne semble pas disposer à faire ce gros effort budgétaire. Les partenaires sociaux espèrent parvenir à un accord avant le premier mai.