Le 21 décembre 1988, un Boeing 747 effectuant le vol Pan Am 103, entre Londres et New York, explose au-dessus du village de Lockerbie en Écosse, après la détonation d'une bombe, tuant les 243 passagers, seize membres d'équipage et onze personnes au sol.
C’est l’histoire d’un grand ami que nous appellerons L.M.A, qui en 1988, Marocain résidant en Belgique avait chargé quelqu’un de lui acheter un billet d’avion Bruxelles – New York. A l’époque les sites d’achats de billets en ligne n’existaient pas encore, la personne a consulté une agence de voyage et a opté pour un vol faisant escale à Londres, avec un premier vol Bruxelles – Londres puis Londres – New York (Pan Am 103) !
Depuis quelques semaines L.M.A se prépare comme un prince pour aller découvrir le pays de l’oncle SAM. New York avec ses lumières, son clinquant et ses paillettes, sa vie nocturne, ses grattes ciels, Fifth avenue, central park, la statue de la liberté… tout cela le faisant rêver, sans le moindre doute, crainte, appréhension de ce voyage qui allait connaitre un autre destin !
Ce vol étant surbooké du fait de l’approche des fêtes de fin d’année, l’agence a appelé la personne qui a effectué la réservation pour proposer à notre ami un autre vol partant le 19 Décembre et bénéficiant d’un tarif inférieur par rapport au premier de 500 Dhs ! L.M.A accepte le discount, et valide le billet avancé au 19 décembre, après tout, partir plutôt c’est encore mieux.
Je vous laisse deviner la suite, quand à NY ce 21 décembre, la mauvaise nouvelle de l’explosion du vol Pan Am 103 s’est répandue comme une trainée de poudre, et le ressenti de L.M.A ce jour-là !
En tout cas les 500 Dhs, pour L.M.A sont loin d’être « Zouj Franc », car ils valent une vie.
Aujourd’hui, L.M.A, est une personne respectable et respectée dans son pays, œuvrant pour le développement et la réussite de la jeunesse Marocaine. A chaque fois que je rencontre L.M.A, je suis illuminé par sa motivation, la niaque de la réussite, du succès, de l’enthousiasme, mais aussi par sa modestie à prendre la vie telle qu’elle est, savourant le moindre petit moment de plaisir, de répit pour une introspection qui lui permet de rendre à la société un peu de ce que la vie lui a donné.
Cette histoire est pleine d’enseignements, et des exemples de ce genre sont abondants dans la nature et dans la société, mais malheureusement ne trouve pas d’écoute, quand on s’acharne à tout vouloir calculer, analyser en pensant que la vie est une méga feuille XLS, encadrée de fonctions, de règles, de statistiques, et autres formules permettant d’avoir une forte précision dans l’évaluation des risques.
Le hasard subsistera toujours, et heureusement, sinon, nos vies seront cadencées à coup de formules mathématiques, ou l’intelligence Artificielle se mêlera aussi de la prédiction de l’avenir, et s’amusera à écrire des fictions sur un future qui fera partie du passé, ou à vrai dire un future dépassé.
Aujourd’hui, le débat qui subsiste encore, un peu moins chez nous que dans certaines sociétés dites développées, est celui du Vaccin !
« Vacciné ou Pas Vacciné » That’s the Question ! alors que cela ne devrait pas l’être, car ce n’en est pas une. Dès lors, que la seule alternative présentée par les scientifiques est l’immunité collective, il faut adopter cette façon de faire, certes en essayant de comprendre le pourquoi, mais sans s’ériger au rang des experts et scientifiques, en évoquant les cas rarissimes par ci et par là, de personnes ayant quelques complications du fait du vaccin… encore faut-il le prouver, et démontrer la corrélation, scientifiquement !
Ce que je réponds à certains détracteurs de la vaccination est que nous avons réussi à convaincre nos parents, personnes chères à nous, à se faire vacciner et on rechigne à le faire nous-même… Quelle hypocrisie, Quelle idiotie et Quelle ignorance de vouloir à nos parents, ce que nous nous interdisons… je n’arrive pas à comprendre la logique.
Certes, on dira que les gens sont libres de faire ce qu’ils veulent, se faire vacciner ou pas relève de l’acte personnel… mais quid du danger que tu représentes pour la communauté en devenant un vecteur de contamination 12 fois plus contagieux qu’une personne vaccinée ? Quid des nombreux vaccins que nous avons accepté depuis la nuit des temps ? et que nous payons au prix fort chez le pédiatre pour les administrer à nos enfants, sachant aussi que des cas rarissimes d’allergies en plus d’autres effets secondaires ont été observés.
Aujourd’hui le pouvoir des réseaux sociaux à dénaturer la réalité grâces aux fake news est à prendre avec la plus grande attention. « Tous Virologue », c’est le titre du prochain bestseller de Monsieur « Je sais tout » qui se hasarde à expliquer la genèse du virus, liée au pouvoir des GAFA, en passant par le benchmark des vaccins, une petite virée par Wuhan, en empruntant le chemin de l’encapsulation de l’ARN et en terminant par la recette de grande mère, qui a permis d’éradiquer toutes les pathologies tout au long des 15 siècles passés.
« Tous Contre le discours alarmiste », cela doit être notre comportement, tous les jours en poussant les gens autour de nous à se faire vacciner, à adopter les mesures sanitaires nécessaires, et en ayant en tête que la guerre contre ce microorganisme n’est pas encore finie, et en tout cas ne finira pas en 2021. Les batailles menées chaque jour doivent nous permettre de triompher, mais c’est du corps à corps, de la bataille de rue, car l’ennemie est invisible, furtif, mutant, imprévisible, ce qui nous oblige à adopter une stratégie de riposte adéquate, si on veut l’éradiquer.
Certes il est important de se projeter dans le futur, de planifier, de programmer ses actes afin de mieux s’organiser, et calibrer ses ressources en fonction des exigences des activités à venir, telle est la leçon de base derrière les bonnes pratiques de la planification stratégique, mais les bons référentiels et standards nous exigent de laisser une marge aux risques et aléas (Inconnus-connus et inconnus-inconnus), qui doivent être étudiés de manière scientifique et les projeter sur le budget, le coût, le périmètre de projet, ainsi que l’impact sur l’œuvre en construction au cas où ce risque survient.
La brèche laissée au risque peut faire changer la donne, ne dit-on pas qu’un battement d’aile d’un papillon peut engendrer un typhon à l’autre bout du monde, ce que nous sommes en train de vivre de nos jours car, le battement de la membrane d’un microorganisme à l’autre bout du monde a fait trembler toute une planète, ce qui démontre encore une fois que ce tremblement de la planète nécessite une action coercitive, commune, bien ordonnancée afin d’être efficace dans notre chasse en meute, et c’est cette symphonie que nous devons tous jouer comme un vrai orchestre.
Souriez, Vous êtes Vaccinés !
Tribune de Mohamed SAAD Président AUSIM
Digital Evangelist | Optimistic Influencer