La réforme du régime de change s’est encore invitée au point de presse qui a suivi le Conseil de la Banque centrale, tenu ce mardi. Sur ce sujet, la posture du gouverneur de Bank Al-Maghrib n’a pas changé d’un iota. «On ne peut pas prétendre être un hub régional financier de référence sans aller vers cette réforme», a dit Abdellatif Jouahri en substance. Non sans rappeler que le Fonds monétaire international est sur cette même ligne.
Jouahri a, tout autant, pris le soin de revenir sur l’essentiel : les premiers travaux (techniques) ont commencé en 2011 et toutes les études d'impact nécessaires ont été effectuées. De même, le passage au régime de change flexible devait se faire de manière graduelle, sans pour autant dévaluer le Dirham.
Bref, toutes les conditions étaient réunies (un matelas de réserves de change conséquent, une inflation maitrisée, un système bancaire résilient…), au point que cette réforme a été évoquée devant le Roi lors de la présentation du rapport annuel de Bank Al-Maghrib.
Cette réforme, qui devait entrer en vigueur le 1er juillet dernier, est-elle alors définitivement enterrée ? «C’est au gouvernement de dire ce qu’il veut faire», se contente de répondre Jouahri.■
D. W.