En 2020, la situation du marché du travail a connu, sous l’effet conjugué de la pandémie de la COVID-19 et de la campagne agricole sèche, une détérioration caractérisée par une destruction des postes d’emploi, une chute du volume horaire du travail et une hausse du chômage, du sous-emploi et de l’inactivité.
Selon le haut-commissariat au Plan, dans ce contexte, l’économie nationale a perdu 432.000 postes d’emploi contre une création de 165.000 postes en 2019.
Cette perte a concerné les deux milieux (295.000 en milieu rural et 137 000 en milieu urbain) et tous les secteurs d’activité économique.
Le secteur des services a perdu 107.000 postes, celui de l’"agriculture, forêt et pêche" 273.000, celui de l’“industrie y compris l'artisanat" 37.000, et celui des BTP 9.000.
En plus de la perte des postes d’emploi, le nombre d’heures travaillées par semaine a baissé de 20% de 494 millions heures à 394 millions heures, ce qui correspond à 2,1 millions emplois à temps pleine[1].
Le nombre moyen d'heures travaillées par semaine est passé de 45,2 à 37,5 heures.
Le chômage s’établit à 1.429.000 personnes au niveau national, avec une hausse de 322.000 personnes, faisant passer le taux de chômage de 9,2% à 11,9%, au niveau national, de 12,9% à 15,8% en milieu urbain et de 3,7% à 5,9% en milieu rural.
La population active occupée en situation de sous-emploi a atteint 1.127.000 personnes contre 1.001.000 une année auparavant.
Le taux de sous-emploi est passé de 9,2% à 10,7%, au niveau national, de 8,3% à 10,1% en milieu urbain et de 10,4% à 11,6% en milieu rural.