Civisme économique

Civisme économique

Par Fatima Ouriaghli, Directrice de la publication


 

Les établissements bancaires sont maintenant contraints de revoir… leurs rapports aux crédits. Conformément à la volonté royale, ils devront davantage ouvrir les vannes et irriguer l’économie nationale en permettant notamment à ceux qui éprouvent des difficultés à accéder au financement et bénéficier plus facilement des concours bancaires. Il ne s’agira pas pour autant d’ouvrir le robinet du crédit à tout-va, mais d’être moins rigoureux dans ce qu’on peut appeler le principe de précaution. Sacré challenge !

Il s’agira donc pour les banques de ménager la chèvre et le chou : octroyer des financements à ceux qui, jusque-là, n’étaient pas jugés suffisamment solvables, tout en tenant compte des contraintes réglementaires de plus en plus exigeantes et en veillant à ce que les créances en souffrance n’explosent pas.

Trouver où mettre le curseur, ce sera le principal challenge à relever. En cela, il leur faudra forcément être innovantes afin de trouver les bons mécanismes pour que jeunes, autoentrepreneurs, petites et moyennes entreprises et même les acteurs du secteur informel accèdent aux prestations bancaires.

Que l’on se rassure cependant : les banques ont tout intérêt à octroyer des crédits, d’autant que ces derniers restent le principal moteur pour la génération du produit net bancaire (PNB). D’ailleurs, les crédits à l’économie ont totalisé 890 Mds de DH à fin juin 2019, en hausse de 7% par rapport à fin juin 2018, soit un additionnel de presque 60 Mds de DH.

Certes, les établissements bancaires ont la responsabilité collective de financer valablement l’économie nationale, mais, rappelons-le s’il en est besoin, ils ne sont pas des structures de bienfaisance. C’est dire qu’il échoit, à ceux à qui ils prêtent, de faire également preuve de civisme économique, car un crédit ça se rembourse. Et le Roi l’a bien signifié dans son discours : «ce plan n’atteindra pas ses objectifs si les citoyens bénéficiaires ne s’impliquent pas de manière responsable et ne respectent pas les engagements induits par les prêts contractés».

 

 

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