Par: Fatima Zahra Ouriaghli, Directeur de Publication
2020 restera pour longtemps gravée dans la mémoire collective. Elle fut éprouvante, pour ne pas dire exécrable. La covid-19 est passée par là. Elle a semé sur son chemin des centaines de milliers de morts (exactement 1.742.423 au matin du 25 décembre) et une profonde détresse sociale et psychologique.
Elle a chahuté les systèmes sanitaires et conduit les gouvernements à tripatouiller, sans concession, les libertés individuelles. Elle a mis à genou l’économie mondiale et poussé des millions de personnes à errer sur le pont du chômage. Elle a aussi profondément redéfini tous ces dogmes et principes quasi inamovibles qui constituaient les socles des relations économiques internationales.
«L’expérience est le nom que chacun donne à ses erreurs», disait Oscar Wilde. Et les gouvernements ont tiré plein d’enseignements de cette pandémie, car le coronavirus leur a renvoyé en pleine figure les fragilités et défaillances des politiques publiques qu’ils initiaient jusque-là.
Le coronavirus les a humanisés, si tant est que l’on peut s’exprimer ainsi, les poussant à ériger en priorité absolue la protection et la sécurité des citoyens : la VIE au détriment de la vie économique. Le coronavirus les a tout simplement tirés de leur monde illusoire pour leur rappeler que le monde d’aujourd’hui et de demain devrait être régi autrement, avec de nouveaux paradigmes.
Ils ont donc appris à être réactifs en s’affranchissant des démarches procédurières. Ils ont appris à être créatifs et innovants. Ils ont su prendre la mesure de ce qu’impliquait cette pandémie. Mais nos gouvernants retomberont-ils dans leurs travers une fois la crise sanitaire passée ?
Nous espérons que non. Car alors que l’arrivée du vaccin signe l’espoir de retrouver une «vie normale» et de booster des économies pendant trop longtemps sclérosées, ils ont tout intérêt à s’approprier l’assertion d’Oscar Wilde.