Par Fatima Ouriaghli, directrice des publications
Le 7 septembre, des millions d’élèves renoueront avec les bancs de l’école. Virtuellement ? En présentiel ? C’est la teneur du débat qui fait rage actuellement. Jamais une rentrée scolaire n’aura suscité autant de conjectures et de polémiques. Ici comme ailleurs. Il faut dire que le contexte est particulier et inédit.
Car il ne s’agit pas seulement de composer avec la dimension éducative, mais aussi d’intégrer un facteur sanitaire important : la Covid-19. A un moment où la situation épidémiologique dans le Royaume est devenue plus qu’inquiétante, faut-il renvoyer les élèves dans les établissements scolaires qui «souffrent» de leur absence depuis le mois de mars ? Faut-il, au contraire, par principe de précaution et au regard du contexte sanitaire actuel, toujours les maintenir à la maison ? Le ministre de l’Education nationale a tranché.
Saaid Amzazi a opté pour une formule pédagogique hybride qui sera adoptée au niveau de l'ensemble des établissements d'enseignement publics et privés et des écoles des missions étrangères : les cours à distance en priorité, tout en donnant aux parents d’élèves la possibilité de choisir le présentiel.
Bien évidemment, cette formule pédagogique à la carte est fortement contestée, même si Amzazi s’est fendu en explications pour légitimer ce choix. Cependant, convenons que tout autre choix aurait suscité une levée de boucliers. Que ce soit l’enseignement à distance ou encore les cours en présentiel pour tous.
Il n’y a donc pas de formule idéale ! La nature même de cette crise sanitaire impose que nous nous accommodions de la situation. En faisant preuve de lucidité et de discernement. Car, en définitive, la vraie question est de pouvoir garantir aux élèves le droit d’accéder à l’enseignement, tout en préservant leur santé et leur sécurité. C’est à ce niveau que doit se situer le débat.