Par Fatima Ouriaghli, Directrice de la publication
Il nous a été donné de constater, depuis le déclenchement de cette crise sanitaire inédite, une concrétisation à la fois magnifique et touchante des principes de citoyenneté. Un gouvernement au rendez-vous, une solidarité agissante, le soutien sans faille aux ménages et entreprises impactés, une générosité débordante de toutes ces bonnes volontés qui ont contribué aux ressources du Fonds spécial pour la gestion du Covid-19, une mobilisation patriotique du personnel de santé, le respect du confinement par les citoyens..., voilà peut-être les ingrédients qui expliquent pourquoi, aujourd’hui, le Maroc est cité en exemple à l’international pour la manière avec laquelle il gère cette pandémie.
De quoi être fiers en tant que Marocains ? Bien évidemment. Car, quand dans certaines économies développées, qui ont bien plus de moyens que le Royaume, l’on tergiversait sur les mesures à prendre sur fond de critiques acerbes des gouvernants, au Maroc, les briques pour lutter contre la propagation du Covid-19 ont été posées progressivement, de façon méthodique, logique et cohérente. Suscitant, de fait, l’adhésion de l’en-semble de la population. Cette union exemplaire, dans cette épreuve difficile, nous a fait oublier la politique et ses arithmétiques malsaines, pour nous offrir le visage d’un gouvernement presque sympathique, qui a su faire les bons choix.
Un gouvernement qui a su faire taire ses différences et divergences, ses rancœurs et animosités et ses batailles d’égo et de leadership, pour se mettre exclusivement au service de la collectivité. Souvenons-nous qu’il y a juste deux mois, l’arène politique était polluée par les polémiques stériles au sein de la majorité gouvernementale et autres guéguerres entre formations politiques.
Souvenons-nous qu’il y a deux mois, l’Exécutif faisait face à une défiance exacerbée des Marocains.Souvenons-nous qu’il y a deux mois, la parole politique n’était pas audible. Aujourd’hui, comme par enchantement, les intelligences rebelles semblent pacifiées et même les leaders politiques de l’opposition semblent faire profil bas.
Autrement dit, le peuple fait confiance à ses gouvernants. Et osons-le dire: c’est la première fois, depuis que cette majorité est en place, qu’une telle sérénité transparait dans l’action gouvernementale. Ce capital sympathie des citoyens vivra-t-il au-delà de la crise sanitaire ? On verra bien. Il appartient à ceux qui sont au pouvoir de l’entretenir.