Par: Fatima Zahra Ouriaghli, Directeur de Publication
Les résultats des élections au Maroc n’ont pas été d’une grande surprise pour les observateurs qui cherchaient à savoir si le scrutin de 2021 va apporter du changement dans une période marquée par la crise sanitaire et ses impacts sur le quotidien du citoyen. Ce jeudi 8 septembre, les Marocains se sont réveillés sur un PJD classé en bas de tableau. Le pourquoi et le comment de la débâcle de ce parti font l’objet d’une autre analyse plus approfondie.
Concentrons-nous sur cette victoire écrasante des trois partis sur le podium : le RNI, le PAM et le PI. S’il est vrai que certains pronostics laissaient entendre que le RNI et le PI pourraient remporter ces élections, il est plus ou moins étonnant de constater que le PAM est en deuxième position. Ce qui est sûr, c’est que ces élections ont donné gagnant un parti qui a été au gouvernement pendant 14 ans, un parti très au fait des dossiers et des réformes engagées.
Ce qui lui confère la possibilité de relancer et d’activer des dossiers dormants pendant des années comme la Charte des investissements, les retraites…. Ces trois partis bénéficiant de la majorité des sièges au sein du parlement prédisent l’avènement d’un gouvernement qui a une empreinte et du poids dans le milieu économique et le monde des affaires. Et pas que, les réformes engagées par Sa Majesté Mohammed VI sur le plan socioéconomique et que le PJD a eu du mal à concrétiser, pourraient aboutir avec un gouvernement qui maîtrise parfaitement les cahiers des charges et qui dispose de moyens humains pour y arriver, notamment le RNI arrivé en premier.
Avec ces élections, communales, régionales et législatives de 2021, on s’aperçoit qu’un courant social-libéral s’installe conformément à la Constitution, qui a pour socle l’inclusion économique et sociale. Par ailleurs, les engagements du parti vainqueur (RNI), la qualité de ses cadres et le désir des Marocains d’entamer le changement, font que la coalition future aura une tendance social-démocrate réclamée par une population jeune et une classe moyenne, qui aspirent à une nouvelle dynamique avec des réformes concrètes et réalisables.
Le prochain gouvernement qui a usé d’énormes moyens pendant la campagne électorale, continuera-t-il sa bataille, une fois à la tête du gouvernement, pour améliorer l’environnement économique et donner des gages aux investisseurs en interne comme à l’international afin de rétablir la confiance ? Probablement oui, parce qu’il est conscient des lacunes du parti et de certains de ses membres du gouvernement sortant. Les moyens, il en dispose, les compétences également.