Retraite: OUI, ILS SONT TÉMÉRAIRES !

Retraite: OUI, ILS SONT TÉMÉRAIRES !

Les injections de Botox, les massages anti-cernes et autres chirurgies esthétiques n’y changeront rien : on finira tous par vieillir, même si nous faisons trempette dans un élixir de jouvence. Les cheveux vont blanchir, les muscles deviendront de plus en plus flasques, notre acuité visuelle diminuera… Et pour les moins chanceux, la vieillesse ennemie s’accompagnera de la maladie d'Alzheimer, qui apparaît le plus souvent après l'âge de 65 ans, touchant environ 3% de cette tranche d'âge et 20% de la population âgée de plus de 80 ans.

Mais nous voulons tous… bien vieillir, afin, comme nous l’écrivions tantôt dans nos colonnes, que cette dernière tranche de notre vie ne se transforme en une longue et douloureuse procession vers notre dernière demeure. Il nous faut, pour cela, nous y préparer afin de pouvoir mettre du beurre dans l’épinard de nos vieux jours. C’est tout l’enjeu de la réforme globale du système de retraite qui se prépare en ce moment.

A voir les crispations et les tensions sociales qu’une telle réforme a suscitées en France, l’on se doute bien qu’elle ne passera pas comme une lettre à la poste au Maroc. Déjà, de profondes lignes de fracture existent entre le gouvernement et les partenaires sociaux. Les points de divergence viennent principalement de la volonté de l’Exécutif de repousser l’âge de départ à la retraite à 65 ans, baisser les pensions et augmenter les taux de cotisation. Les centrales syndicales disent niet et rejettent vigoureusement cette réforme telle qu’elle est conçue actuellement : elle serait «contre les intérêts des travailleurs».

Le dialogue social va-t-il alors se transformer en dialogue de sourds ? Les 65 ans seront-ils le point d’achoppement de cette réforme ? L’Exécutif pourra-t-il faire aboutir cette réforme d’ici l’été ou septembre prochain comme souhaité ? Pour l’instant, au niveau de l’Union marocaine du travail (UMT), on assure qu’«il est encore temps d’assurer une réforme des retraites plus juste». C’est pourquoi son secrétaire général, Miloudi Moukharik, propose «la création d’une Haute autorité d’orientation des systèmes de retraite, chargée d’accompagner au mieux cette réforme, où siègeront des représentants du gouvernement, des partenaires sociaux et du Conseil économique, social et environnemental».

A l’évidence, la tâche s’annonce compliquée pour le gouvernement. Mais accordons à Akhannouch et à son équipe une chose : ils sont téméraires et ont le courage politique de vouloir finaliser cette réforme, là où tous ceux qui l’ont précédé, ont préféré la glisser délicatement dans les tiroirs. Car ce dossier est chaud bouillant. Et peut être porteur de tensions sociales extrêmes. u

 

 

Par F.Z Ouriaghli

 

 

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