RENTRÉE SCOLAIRE : TOHU-BOHU

RENTRÉE SCOLAIRE : TOHU-BOHU

Par Fatima Ouriaghli, directrice des publications

 

Les bancs de l’école ont repris leurs droits à Casablanca. Les élèves de la préfecture ont recommencé, le lundi 5 octobre, les cours en présentiel, après un mois d’«école buissonnière» forcée. Ces moments de retrouvailles sont très particuliers en ces temps de Covid-19, et témoignent, surtout, de l’aversion qu’ont parents et élèves vis-à-vis de l’enseignement à distance.

Ce mode d’enseignement a largement montré ses limites, en ce qu’il présente de nombreux inconvénients et ne favorise guère l’accès équitable au savoir. Pas étonnant qu’il soit boudé, même s’il peut être un complément au présentiel durant cette crise sanitaire.

De l’aveu même du ministre de tutelle, 80% des parents et tuteurs ont opté pour le présentiel, qui reste donc largement plébiscité. Mais il va falloir composer avec le coronavirus. Et c’est, aujourd’hui, le défi que devra surmonter le système éducatif. Car le retour des enfants sur les bancs de l’école est synonyme de risques d’apparition de clusters. Devrat-on, dans ce cas, procéder de nouveau à la fermeture des écoles et renvoyer tout le monde chez soi? C’est une hypothèse à ne pas écarter, d’autant que cela s’est déjà produit.

Sauf que ces va-et-vient incessants perturbent considérablement l’année scolaire et, surtout, affectent psychologiquement des élèves déjà traumatisés par ce tohu-bohu qui entoure cette rentrée scolaire pas comme les autres. Les établissements scolaires devront faire preuve d’agilité et se préparer à toute éventualité.

Le corps enseignant devra s’adapter à cette réalité imposée par la crise sanitaire et s’approprier les outils technologiques mis à sa disposition, tout en sachant être pédagogue. Les élèves devront, à leur corps défendant, accepter cette situation incongrue et s’accrocher pour éviter le décrochage scolaire.

Qu’on ne s’y trompe pas : cette situation inédite aura forcément, in fine, des conséquences sur le niveau des élèves. Il faut, dès lors, et dès à présent, commencer à repenser profondément le système éducatif national. Autrement dit, adapter l’enseignement aux réalités qui nous attendent en faisant preuve d’anticipation. Car, des crises sanitaires, il y en aura encore d’autres. Et peut-être même plus aigues.

 

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