Le Maroc face à l’hydre terroriste

Le Maroc face à l’hydre terroriste

Le Royaume vient de frôler le pire. Une opération anti-terroriste dans la province de Berrechid a permis de déjouer un attentat à l’explosif dimanche dernier. Sous la houlette du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) et avec l’appui de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), les éléments des forces spéciales ont réussi à neutraliser quatre individus affiliés à Daech. Grâce à des moyens technologiques avancés et des méthodes d’investigation rigoureuses, ils les ont rapidement identifiés, interceptant même une vidéo où ils prêtaient allégeance à l’organisation terroriste.

La perquisition a révélé non seulement un projet d’attentats imminents, mais aussi des préparatifs pour rejoindre des camps terroristes au Sahel. Le tableau est impressionnant : des explosifs artisanaux, des substances chimiques dangereuses, des armes blanches… Tout était prêt pour semer la terreur. Cette intervention est la preuve que la menace terroriste est toujours persistante. Et que la lutte contre l’obscurantisme est un combat permanent. Qui ne saurait souffrir de laxisme. C’est pourquoi les services sécuritaires marocains, dont l’efficacité n’est plus à prouver, sont constamment sur le qui-vive.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. En 2024, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a interpellé 32 individus impliqués dans des affaires de terrorisme, dont cinq pour préparation d’attentats et 24 pour incitation à rejoindre des organisations extrémistes. Et dans sa croisade contre le terrorisme, l’action du Maroc va au-delà de ses frontières, ses renseignements ayant permis de faire capoter des attentats notamment en France, ou encore de neutraliser des extrémistes notoires, comme le Belgo-marocain  Abdelhamid Abaaoud, organisateur présumé des attentats de Paris, tué lors d’un assaut de la police en banlieue parisienne. 

L’opération conjointe avec l’Espagne en décembre 2024, qui a permis le démantèlement d’une cellule terroriste à cheval entre les deux pays, est aussi un exemple éloquent de l’approche collaborative du Royaume. Les services de renseignement marocains ont fourni des informations déterminantes, empêchant ainsi, un bain de sang lors des célébrations de fin d’année à Elche. Cet engagement au-delà des frontières est régulièrement salué par des partenaires européens. L’Union européenne considère le Maroc comme une «référence» en matière de lutte contre le terrorisme.

De même, la participation active du Maroc dans des initiatives internationales, comme l’opération «Neptune VI» coordonnée par Interpol, illustre son rôle central dans la sécurité mondiale. Aujourd’hui, l’approche marocaine repose sur un triptyque : renseignement, collaboration internationale et action rapide. Pour autant, les succès du Royaume ne doivent pas faire oublier la complexité des enjeux : neutraliser une cellule terroriste ne signifie pas la fin de la menace, mais plutôt la nécessité de rester vigilant face à son adaptation constante. Car le terrorisme est une hydre à mille têtes. C’est pourquoi la DGST, véritable pierre angulaire de la lutte anti-terroriste, est toujours aux aguets. 

 

 

Par F.Z Ouriaghli

 

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