Les citoyens d’abord, l’économie après

Les citoyens d’abord, l’économie après

Par Fatima Ouriaghli, Directrice de la publication


 

L’épidémie du coronavirus nous a-t-elle davantage humanisés ? Il y a lieu de le croire, au regard notamment de l’énorme élan de solidarité qu’il nous a été donné de constater dans le Royaume ces derniers jours.

Faire attention à son prochain, être solidaire dans les moments durs, aider et soutenir l’autre : nous nous concentrons aujourd’hui sur les principes fondamentaux qui régissent la société marocaine.

Autrement dit, de l’humanité dans nos rapports devenus subitement plus sains, moins parasités ! Une humanité qui s’assoit sur ce qui, il y a à peine moins d’un mois, guidait la plupart des relations : les rapports d’intérêt, les calculs mesquins, l’égoïsme…

A une plus grande échelle, le coronavirus a mis à nu, de façon éloquente, l’extrême fragilité du capitalisme mondialisé. Au diable les dogmes quasi établis et les convictions économiques ! Au diable cette orthodoxie financière qui s’érige souvent en rempart contre les politiques publiques ! Affranchissons-nous de tout cela et libérons le cash !

C’est ce qu’a fait l’Allemagne, qui va faire sauter ses verrous constitutionnels pour s’endetter à hauteur de 822 milliards d’euros et tenter de sauver une économie dont le PIB pourrait chuter jusqu’à 9%. C’est ce qu’a fait la France, avec la déclaration solennelle du président Emmanuel Macron, le 12 mars : «Tout sera mis en œuvre pour protéger nos salariés et protéger nos entreprises (…) Quoi qu’il en coûte». La facture pour soutenir les entreprises et salariés s’élève déjà à des dizaines de milliards d’euros.

C’est ce qu’a fait le Maroc, dans une moindre mesure. Sauf que le Royaume va puiser de son Fonds spécial pour la gestion de la pandémie du Coronavirus (Covid-19) mis en place sur hautes instructions du Roi Mohammed VI, pour aider entreprises, salariés, secteur informel…

Plusieurs mesures ont d’ores et déjà été prises dans ce sens. Au Maroc comme dans d’autres pays, l’Histoire retiendra donc que pour la première fois dans la résolution d’une crise, l’approche humaniste a primé sur cette fameuse orthodoxie budgétaire. L’échelle des priorités a changé : les citoyens d’abord, l’économie après.

 

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