Dans les arcanes de la sécurité nationale, une entité demeure en première ligne, prête à défendre coûte que coûte la stabilité du Royaume. Il s’agit du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ), qui accomplit une mission cruciale dans la lutte contre le terrorisme.
Depuis sa création en 2015, le BCIJ a émergé comme un rempart impénétrable contre l’extrémisme, démantelant plus de 90 cellules terroristes et arrêtant plus de 1.500 individus, dont certains étaient prêts à semer le chaos au Maroc. Dernière opération en date, les 29 et 30 janvier derniers : il a démantelé dans les villes de Tanger, Casablanca, Béni Mellal et Inezgane, un réseau terroriste composé de quatre membres s’activant dans l'embrigadement et l’envoi de combattants pour rejoindre la branche de l’organisation «Daech» dans la zone sahélo-saharienne. Quelques mois plus tôt, une autre cellule a été mise à terre.
Le jeudi 19 octobre 2023, tôt dans la matinée, quatre individus âgés de 25 à 32 ans ont été interpellés pour leur implication présumée dans la préparation de dangereux projets terroristes visant à porter atteinte à la sécurité et à la stabilité du Royaume. Ces deux coups de filets montrent, tant s’en faut, la menace persistante que représente le terrorisme. Grâce à l'efficacité du BCIJ, le Maroc a ainsi évité de nombreux drames et de nombreuses vies ont été préservées. L'action du BCIJ doit donc être saluée non pas comme une routine, mais comme un acte héroïque qui assure la sécurité des citoyens marocains.
Ces hommes et femmes, qui agissent en coulisses, sans tambour ni trompette, déjouant les plans sinistres d’individus sanguinaires, méritent une reconnaissance soutenue. Car si les médias et les citoyens ont parfois tendance à critiquer les failles du système après un attentat, il est important de souligner les efforts de ceux qui travaillent inlassablement pour les éviter. On perçoit mieux la portée de leur action quand on voit tous les massacres perpétrés par les organisations terroristes comme Daech, Al-Qaida ou encore Boko Haram, en Afrique.
Une tragédie dont l’ONU a pris pleinement conscience. Le 24 janvier dernier, son secrétaire général, Antonio Guterres, appelait la communauté internationale à intensifier les efforts pour combattre le terrorisme en Afrique avant qu’il ne devienne «incontrôlable». «Daech, Al-Qaïda et leurs affiliés exploitent la dynamique des conflits locaux et les fragilités pour faire avancer leur agenda, tout en déchiquetant le tissu social de pays entiers avec de la violence, de la méfiance et de la peur», s’est-il indigné.
Face aux miasmes du terrorisme qui se répandent à travers le monde, et dans un contexte où l'Afrique est devenue le terrain de jeu favori pour des extrémistes qui se livrent à des barbaries inimaginables, la vigilance est donc maximale au Maroc. Et des entités telles que le BCIJ permettent au Royaume de se positionner comme un modèle dans la lutte antiterroriste en Afrique. L'expérience et l'expertise marocaines, louées au-delà des frontières nationales, peuvent être un phare pour d'autres nations confrontées à des défis similaires.
F.Z Ouriaghli
Directeur Général responsable de la Publication