Douze jours après l'offensive du Hamas sur Israël, qui a fait 1.400 morts côté israélien, l'horreur continue de s'abattre sur la Bande de Gaza. La situation dans cette enclave, véritable prison à ciel ouvert, est tout simplement dramatique. Les autorités israéliennes ont répondu aux attaques du Hamas avec une violence inouïe. Sanglante. Macabre. Le bilan est lourd. Très lourd : 2.808 morts et plus de 10.950 blessés, selon le ministère palestinien de la Santé, au 16 octobre.
La très grande majorité de ces victimes : des civils, enfants, femmes et hommes, dont les cris d'agonie resteront gravés dans la mémoire collective. L'ampleur de cette tragédie ne va faire que s'aggraver. Israël, déterminé à éradiquer le Hamas, prépare une offensive terrestre imminente, et l'ombre de la mort plane sur chaque coin et recoin de cette terre meurtrie. La population civile, déjà prise en otage par ce conflit sans fin, est aujourd'hui invitée à fuir avant cette possible offensive terrestre.
lus d’un million de personnes ont déjà été déplacées, mais combien d'autres seront prises au piège de cette guerre sans pitié ? Gaza, cette enclave prisonnière de l'Égypte et d'Israël, est une tragédie en soi. Fondée en 1949, elle compte 2,3 millions d'habitants, dont la moitié est au chômage et deux tiers dépendent de l'aide humanitaire pour survivre. Cette jeunesse palestinienne, avec près de la moitié de la population âgée de moins de 18 ans, est condamnée à grandir dans un enfer au quotidien.
'illégalité de l'état de siège imposé par Israël est un fait indéniable, reconnu par l'ONU. L'eau et l'électricité sont coupées, la nourriture est rationnée, plongeant cette population dans une détresse insoutenable.
Alors que le monde observe, impuissant, ce drame se dérouler, il semble utile de rappeler que le respect du droit international humanitaire est impératif. Le sort de milliers de civils innocents est en jeu, et leur vie ne doit pas être sacrifiée sur l'autel de la vengeance. Ce qui se joue à Gaza ne doit pas être ignoré. Les cris des enfants et des femmes, les larmes des familles dévastées, appellent à une action immédiate pour mettre fin à ce carnage. Israël ne doit pas disposer d’un blanc-seing pour une vengeance aveugle. Une boucherie.
Par F.Z Ouriaghli