GAFI, «SAFI» !

GAFI, «SAFI» !

Entre le Maroc et le GAFI, c’est fini. Oui, GAFI, «safi». Et on a bien envie de pousser la chansonnette avec ce fameux air du tube «Capri, c’est fini». Sauf que si cette chanson de Hervé Vilard évoque avec tristesse et regret une rupture amoureuse, le Maroc, lui, se réjouit de sa «séparation» d’avec le Groupe d’action financière.

Lequel a décidé, vendredi 24 février, à l’unanimité de ses membres, la sortie du Maroc du processus de surveillance renforcée, connu sous «liste grise», après évaluation de la conformité du dispositif national avec les normes internationales relatives à la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme et ce, depuis l’adoption par le GAFI en février 2021, du plan d’action spécifique au Royaume. Le chemin de cette rupture bienheureuse aura été long. Car, depuis plusieurs années, le Maroc a entrepris d’énormes chantiers pour être en phase avec les standards juridiques et fiscaux internationaux en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.

Cet important effort a payé. Et comme s’en félicite le gouvernement, «la sortie du Maroc de la liste grise impactera positivement les notations souveraines et les notations des banques locales, tout comme elle renforcera l’image du Maroc et son positionnement lors des négociations avec les institutions financières internationales, ainsi que la confiance des investisseurs étrangers dans l’économie nationale». Au-delà de ce satisfecit, cet acquis du système financier national est un véritable camouflet pour tous ces ennemis du Royaume tapis dans des institutions comme le Parlement européen, qui orchestrent depuis plusieurs mois une campagne de dénigrement du Maroc visant à lui coller l’image d’un Etat délinquant.

Peine perdue. Le GAFI vient de leur répondre, s’il en est besoin, car sa décision positionne implicitement le Royaume en tant qu’acteur régional de référence en matière de gouvernance financière. Et nous vivons cette consécration sans triomphalisme aucun. Alors, n’en déplaise à nos détracteurs, sous l’impulsion et la clairvoyance de son Souverain, le Maroc progresse. Se développe. Et poursuit lentement et sûrement le processus de modernisation de son économie.

Et, ironie du sort, c’est au moment où le système national financier est consacré que l’Afrique du Sud, soutien avéré de l’entité fantoche qu’est le polisario, est chopée par la patrouille. Ce pays vient d’être inscrit sur la liste grise du GAFI. Ce qui révolte l’opposition politique, laquelle fustige «la défaillance du gouvernement» et estime que cette décision du GAFI «constitue un autre clou dans le cercueil de l’économie sud-africaine». 

 

Par F.Z Ouriaghli

 

 

 

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