Anfa Park, la deuxième édition du Salon de l’épargne a érigé ses stands. Cette initiative, menée par Finances News Hebdo, n’est pas qu’un événement parmi d’autres : c’est une véritable ode à l’épargne, ce parent pauvre de nos habitudes économiques, trop souvent relégué à la marge de nos préoccupations. Nezha Hayat, présidente de l’AMMC, a parfaitement résumé l’enjeu : «L'éducation financière doit être au cœur de l’ambition d’accompagner l’épargne». Rien à ajouter, sinon que cette éducation manque cruellement de relais.
Au Maroc, où les incertitudes économiques sont souvent omniprésentes, l’épargne reste une discipline trop peu pratiquée. Pourtant, avec un taux de croissance annuel moyen de 14% sur la dernière décennie, les Marocains semblent progressivement s’emparer de cet outil vital pour sécuriser l’avenir. Le Salon de l’épargne se positionne ainsi comme un acteur central dans cette dynamique, mêlant pédagogie, interaction et immersion. Car ici, il ne s’agit pas uniquement de remplir des livrets bancaires, mais bien d’apprendre à réfléchir en investisseurs avisés, en plaçant son argent là où il peut fructifier durablement.
En cela, le choix d’Anfa Park pour accueillir cet événement n’est pas anodin : ce cadre reflète l’ambition croissante du Salon. Il ne s’agit pas seulement de proposer des produits financiers à un public curieux, mais de créer une véritable agora économique, où institutions financières, experts et particuliers échangent autour de l’épargne responsable. C’est dire que l’apport de ce Salon de l’épargne ne se limite pas à l’instantané. En posant les bases d’une éducation financière accessible à tous, il prépare, modestement, une génération de Marocains capables de prendre en main leur avenir financier, et par ricochet, celui de leur pays. D’ailleurs, cette édition nous rappelle à bien des égards que l’épargne n’est pas une simple affaire de chiffres ou de produits financiers.
C’est un levier stratégique pour accompagner l’innovation, financer les entreprises et renforcer l’autonomie économique des citoyens. Une pierre angulaire, en somme, d’un Maroc tourné vers un avenir durable. Alors que les lumières du Salon vont bientôt s’éteindre, une question s’impose déjà : que nous réserve la prochaine édition ?
Beaucoup de surprises, soyez-en sûrs ! Car le Salon de l’épargne 2025 devra être à la hauteur de la dynamique actuelle, en continuant de transformer l’épargne en une habitude, voire un réflexe, pour des citoyens marocains plus conscients, mieux outillés et pleinement acteurs de leur prospérité.
Par F.Z Ouriaghli