Par David William, directeur des rédactions
Il y a partout dans le monde comme une forme d’insouciance collective au fur et à mesure que se mettent en place des mesures de déconfinement. L’euphorie qui a accompagné cette «libération», après plusieurs semaines de privation de liberté, fait presque oublier, ici comme ailleurs, que le coronavirus circule encore, et de plus belle.
Au Maroc, les citoyens savourent le déconfinement et ont tendance à reprendre une vie sociale normale, négligeant de plus en plus le respect des gestes barrières. Pourtant, le caractère pernicieux du virus n’autorise guère cette désinvolture qui s’installe progressivement dans nos comportements au quotidien.
Car, rappelons-le, à travers le monde, la pandémie de la covid-19 s’accélère, traînant dans son sillage un bilan macabre de plus de 500.000 morts pour plus de 10 millions de cas recensés. Le mystère qui entoure toujours la covid-19 légitime plus que jamais la plus grande prudence.
Il faut garder à l’esprit que les plus grands scientifiques de cette planète, mobilisés depuis plusieurs mois, n’ont pas encore réussi à percer tous ses secrets. Et nombre d’interrogations relatives à son origine, son mode de propagation, sa dangerosité, ses séquelles, … sont aujourd’hui sans réponses.
Le monde scientifique se prononce dans la division, à coups d’hypothèses parfois contradictoires, enfonçant davantage le clou de la suspicion qui entoure le coronavirus. C’est pourquoi d’ailleurs l’Organisation mondiale de la santé a décidé d’envoyer une équipe en Chine, là où tout a commencé, pour essayer d’étudier et comprendre ce virus.
Gardons-nous donc de croire que tout est fini ! Tester, tracer, isoler et mettre en quarantaine les cas : c’est aujourd’hui la seule manière de contenir la propagation du virus.
Le Maroc s’est inscrit dans cette logique. Et l'augmentation récente du nombre de cas positifs s’explique justement par l'élargissement du dépistage collectif précoce et actif réalisé pour contenir la pandémie