Le Hajj aura-t-il lieu cette année ? Même si le pèlerinage à La Mecque ne se tiendra qu’en juillet/août, il n’est pas saugrenu de se poser la question. Comme se posent d’ailleurs actuellement des questions autour du maintien ou non des Jeux olympiques de Tokyo, prévus du 24 juillet au 9 août prochains.
Le coronavirus ne reconnaît pas les frontières. Il continue de se propager et est aujourd’hui détecté dans une quarantaine de pays. Il tue, que ce soit en Chine ou ailleurs, et affiche un bilan macabre de 2.744 morts.
Tous les pays sont en vigilance maximale face à une éventuelle pandémie. Dès lors, plusieurs grands rassemblements et manifestations pouvant être un terrain fertile à la propagation du coronavirus ont été annulés.
L’Arabie Saoudite a d’ailleurs annoncé, via son ministère des Affaires étrangères, sa décision de suspendre «temporairement» les entrées dans le royaume pour réaliser la Omra, qui se déroule tout au long de l’année. Une mesure préventive temporaire qui pourrait bien durer, compte tenu de fait que les Etats n’ont pas encore pu trouver une réponse collective appropriée face à cette épidémie.
Le Hajj sera-t-il alors la prochaine «victime» du coronavirus ? S’il fallait l’annuler, ce serait un coup dur pour l’Arabie Saoudite, d’autant que le Hajj et la Omra constituent la seconde ressource financière du Royaume après l’industrie du pétrole. Ce serait, tout autant, une bien triste nouvelle et une déception pour ces plus de 2,5 millions de fidèles musulmans qui attendent d’accomplir le pèlerinage sur les lieux saints de l’islam.
Au titre de la saison 1441 de l’Hégire, ce sont 34.000 Marocains qui doivent effectuer le pèlerinage et qui devront en régler les frais (50.445 dirhams, argent de poche non inclus, pour le circuit du ministère des Habous et des Affaires islamiques) du 2 au 13 mars prochain.
Mais voilà, le coronavirus pourrait tout remettre en cause.