Africa Investment Forum : Le secteur privé appelé à jouer sa partition

Afrique : Drainer les investisseurs vers des projets de développement

 

◆ Il est indispensable pour l’Afrique d’élargir le cercle des investisseurs et que le secteur privé puisse jouer les premiers rôles.

◆ La demande est immense : le continent a besoin chaque année de 180 milliards de dollars d’investissements pour ses projets d’infrastructures.

 

Par B. Chaou 

Africa Investment Forum : Le secteur privé appelé à jouer sa partition

Il est clair que l’Afrique est aujourd’hui considérée comme un levier de croissance pour l’économie mondiale. Le continent a besoin toutefois de mettre en place les infrastructures et les outils nécessaires afin de susciter davantage l’appétit des investisseurs étrangers, de sorte à poursuivre son développement. Il est donc primordial, d’après les spécialistes, d’accroître les vecteurs d’investissements vers des projets structurants.

C’est dans cette optique qu’a été organisée à Casablanca la première étape du roadshow régional de l’Africa Investment Forum, organisée par la Banque africaine de développement, en partenariat avec le Fonds Africa 50 et la Banque européenne de reconstruction et de développement (BERD), afin de présenter les enjeux dudit forum qui se tiendra entre les 11 et 13 novembre en Afrique du Sud, à Johannesburg.

Un évènement considéré de grande envergure pour la création d’opportunités d’affaires sur le continent. En effet, l’objectif via ce rendez-vous désormais annuel est de drainer les investisseurs étrangers vers des projets qui s’inscrivent dans le développement des économies régionales à travers la promotion de l’investissement privé, ou par le biais du partenariat public-privé (PPP). Laila Farah Mokaddem, Représentante de la Banque africaine de développement au Maroc confie en marge de la rencontre que «cet événement, en tant que plateforme d’investissement, cible d’abord à informer les investisseurs et les développeurs privés de projets structurants dans différents secteurs tels que l’infrastructure, l’agroalimentaire, pharmaceutique, les nouvelles technologies de la communication et de l’information».

Lors de cette rencontre, il a été également question de soulever les différents défis auxquels font face les entreprises privées du continent pour accéder au financement, et le rôle que les institutions, telles que la BAD, a joué pour pallier cette problématique. Par ailleurs, la représentante de la BAD a fait savoir que les discussions sur les opportunités d’investissements sont tenues par les équipes de l’AIF, qui accompagnent les investisseurs afin de «marketer» leurs projets et concrétiser leurs idées.

 

Le secteur privé comme levier de développement

L’investissement public demeure aujourd’hui insuffisant face aux attentes de développement du continent. L’investissement privé est désormais de plus en plus sollicité dans les pays africains à la recherche de l’augmentation de la quantité et la qualité des biens et services. D’ailleurs, les propos de Marie Alexandra Veilleux-Laborie, directrice en charge des Investissements au Maroc et des Opérations de la Banque européenne pour la construction et le développement (BERD), lors du même évènement, en attestent : «Le secteur public ne peut plus à lui seul répondre au développement des économies en Afrique, il faut donc promouvoir encore plus l’investissement privé».

Il faut diversifier les ressources financières afin d’assurer un développement durable et stable». Justement, lors de cet atelier, il a été noté que l’Afrique a besoin chaque année d’environ 180 milliards de dollars d’investissements pour des projets d’infrastructures. Un montant qui ne peut être supporté uniquement par des interventions publiques.

L’Africa Forum Investment se positionne ainsi comme un catalyseur de capitaux privés pour les entreprises ou en vue de projets «PPP», à l’image notamment du pont entre Brazzaville et Kinshasa, un ouvrage qui devrait relier les deux capitales, et qui est issu notamment des rencontres de la première édition du Forum africain de l’investissement. «Ce roadshow que nous organisons avec nos partenaires répond au besoin d’identification des projets structurants pour l’Afrique. En ce sens, rappelons que la première édition a pu réunir 2.000 intervenants, qui ont permis plus de 38 millions de dollars de désir d’investissements dont une grande partie est en cours d’exécution», conclut Leila Farah Mokaddem.

 

Un roadshow qui démarre du Maroc

Le choix du Maroc pour être la première étape d’un road-show régional que conduira la délégation de la BAD dans les pays africains, n’est pas un hasard, d’après Laaziz Kadiri, président de la Commission diplomatie économique, Afrique et Sud-Sud de la CGEM : «Le choix du Maroc n’est pas anodin, le Royaume a su en effet susciter l’intérêt des opérateurs privés suite à l’encouragement des partenariats publics privés et la mise en place d’un climat des affaires favorables à l’accueil des investisseurs étrangers».

Pour Marie Alexandra Veilleux-Laborie «c’est une bonne opportunité pour le Maroc pour se marketer encore plus auprès des investisseurs étrangers, et d’identifier les projets à présenter lors de la prochaine édition du Forum africain de l’investissement».

 

 

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