Ce plan intervient dans un contexte où le Maroc s'engage résolument à déployer des solutions innovantes pour répondre aux défis climatiques, tout en s'alignant sur une trajectoire de développement durable à l'horizon 2050.
Par D. M.
C'est devant un corps représentatif d’entreprises et d’industries marocaines, membres de la CGEM, que la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a déroulé les actions menées et en cours d'exécution en matière de transition énergétique. Cette rencontre a été aussi l'occasion d'appeler les acteurs du secteur public, privé et la société civile à se mobiliser et à apporter leur expertise dans le développement et la réussite des différents projets présentés dans la Stratégie nationale du développement durable (SNDD). Benali a énuméré six principaux axes sur lesquels travaille le ministère sous sa tutelle.
«Nous sommes réunis à la CGEM pour présenter les nombreuses stratégies, projets et plans sur lesquels a travaillé et travaille le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable. C’est aussi l’occasion de présenter la mise à jour des différentes stratégies et plans du ministère et les principaux projets de loi sur lesquels nous travaillons avec nos différents partenaires. Nous allons présenter six stratégies, dont la stratégie nationale de développement durable, la stratégie bas-carbone, la refonte de la remise à jour de la stratégie énergétique. Nous allons discuter également de l’offre hydrogène, la stratégie minière et l‘économie circulaire et la gestion des déchets», a affirmé Leïla Benali. Tout en soulignant l'importance critique de l'adoption de leviers techniques et financiers pour réaliser la neutralité carbone et améliorer l'efficacité énergétique dans le pays.
«Pour atteindre nos objectifs ambitieux de neutralité carbone et d'efficacité énergétique, il est essentiel de mettre en œuvre des mesures technologiques et financières innovantes», a déclaré la ministre, mettant en lumière l'engagement du Maroc à long terme en matière de stratégie bas carbone pour l'horizon 2050. Cette stratégie ambitieuse repose sur plusieurs piliers clés, notamment l'accélération du déploiement des énergies renouvelables, l'augmentation de l'électrification, le développement d'une agriculture résiliente et durable, ainsi que la promotion de villes intelligentes dotées de systèmes de transport zéro émission.
De plus, la ministre a souligné l'importance de la Stratégie nationale de développement durable (SNDD) pour piloter la trajectoire du développement durable du Maroc d'ici 2035. En insistant sur la nécessité d'aligner la feuille de route du secteur énergétique avec le nouveau modèle de développement (NMD) et les programmes gouvernementaux, tout en adoptant une approche consultative et collaborative impliquant toutes les parties prenantes. Dans le cadre de la transition vers une économie circulaire, des initiatives sont en cours pour gérer efficacement les déchets, notamment à travers la planification, la réduction à la source, la collecte sélective, le recyclage, l'éco-élimination et la valorisation énergétique.
Des projets sont également en cours pour promouvoir une économie circulaire dans six villes hôtes de la Coupe du monde 2030. En outre, une réforme majeure dans le secteur minier est envisagée, visant à intégrer la politique minière à la politique de développement industriel du Maroc, à valoriser les minerais stratégiques et à promouvoir un secteur minier durable et influent à l'échelle régionale et continentale. Parallèlement, Chakib Alj, président de la CGEM, a souligné l'importance de renforcer la collaboration entre la CGEM et le ministère, rappelant l’urgence économique pour les entreprises marocaines de produire de manière durable.
«Le pays s’est engagé très tôt dans la transition énergétique, grâce à la vision de sa Majesté le Roi, que Dieu l’assiste. Au niveau de la CGEM, nous avons sensibilisé les entreprises sur la nécessité de décarboner et de travailler sur leur transition énergétique. Plusieurs commissions s’y attèlent et des séminaires sur la décarbonation sont proposés pour que les entreprises soient au fait de ce qui les attend, à savoir la taxe carbone à l’export avec l’Union européenne. Nous avons une opportunité, par le fait que le pays produit des énergies renouvelables très compétitives. A ce titre, la principale demande des entreprises est de permettre à celles qui utilisent la moyenne tension et la basse tension d’avoir accès au réseau et aux énergies renouvelables, car cela va de leur compétitivité», a déclaré Chakib Alj. La réunion a donc été une occasion précieuse pour les deux parties d'échanger sur les stratégies du ministère, de réfléchir sur les points d'intérêt commun et de discuter des moyens d'approfondir leur collaboration dans cette quête collective vers un avenir plus vert et plus durable.