◆ Les Etats du continent ont mis à niveau leur code minier qui en est à sa cinquième génération. Objectif : amener ce secteur à jouer pleinement son rôle pour un développement durable de l’Afrique.
Par M. Diao
Le secteur minier est un vecteur de richesse pour le continent africain, fort entre autres de 12% des réserves mondiales de pétrole, 42% de celle de l’or et plus de 66% des réserves de phosphate.
Pour bon nombre de raisons pour ne citer que la faiblesse des investissements, la carence en matière de gouvernance et les conflits armés, le continent abrite un paradoxe singulier, celui de l’abondance. En dépit de la richesse de son soussol, l’Afrique accuse un retard criard en matière de développement socioéconomique.
Au-delà de ce rappel, il est de bon augure de constater que le cadre de gouvernance du secteur minier africain prend en compte les performances sociales et environnementales. «Le pacte de la vision minière africaine (VMA) répond directement à la question de la RSE. Chaque pays africain est tenu de conclure un accord avec le secteur privé qui doit minimiser ses externalités négatives et maximiser celles-ci lorsqu’elles sont positives», a souligné récemment, Abdellah Mouttaqi, secrétaire général de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), lors d’une visioconférence portant sur le secteur minier africain.
Le conférencier a démontré l’importance d’une gouvernance multidimensionnelle au service de l’inclusion et l’intégration du continent afin d’amener le secteur minier à jouer pleinement son rôle pour un développement durable de l’Afrique. Tout en rappelant les efforts d’harmonisation des principes directeurs et des politiques minières à l’échelle de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Mouttaqi a souligné le saut qualitatif effectué par plusieurs pays africains. «Les Etats miniers du continent ont mis à niveau leur code minier qui en est à sa cinquième génération. La question de la RSE, l’amélioration des conditions de vie des communautés ainsi que la durabilité des infrastructures sont prises en compte par l’arsenal juridique de plusieurs pays africains». ◆