Les réactions après le retrait des USA de l’Accord de Paris, annoncé hier par le président américain Donald Trump, s'enchainent. Après la chancellière allemande Angela Merkel, c’est au tour de Salaheddine Mezouar, président de la COP 22, d’exprimer sa profonde déception suite à la décision américaine de renoncer à cet accord hisorique, fruit d’une collaboration de longue haleine.
Dans une déclaration officielle parvenue à notre rédaction, Mezouar invite cependant la communauté internationale à ne pas baisser les bras.
«Malgré cette décision, la dynamique de l’action climatique reste indéniable et irréversible. Nos efforts collectifs de lutte contre le changement climatique ne s’arrêtent pas là, pas aujourd’hui, bien au contraire. Les nations du monde, les acteurs étatiques et non étatiques, gouvernements, société civile, entreprises, ONG, villes, ou universités, sont déjà pleinement engagés dans la transition vers un futur propre et durable, riche en emplois et en opportunités économiques, tout en étant respectueux de l’environnement».
Le président de la COP 22 a par ailleurs assuré que «nous garderons notre esprit d’ambition et de collaboration et poursuivrons nos efforts pour la mise en œuvre de l’Accord de Paris, confirmé dans la Proclamation de Marrakech. Nous réaffirmons notre engagement plus fort que jamais, et poursuivrons notre action collective en faveur du climat et du développement durable, particulièrement pour les plus vulnérables. Le futur de nos enfants et de notre planète en dépend».
Nicolas Hulot, ministre d’État français en charge de la transition écologique, a de son côté condamné, vendredi, le retrait des États Unis de l’accord de Paris sur le climat, affirmant qu’il s’agit d’un «message d’une violence inouïe».
«C'est un message d'une violence inouïe qui est envoyé à ces millions d'hommes, de femmes et d'enfants qui, chaque année à cause des conséquences des conditions climatiques, sont obligés de quitter leur territoire», a souligné le ministre français.
Pour Nicolas Hulot, la décision du président américain Donald Trump est «une forme d'injure à l'avenir» et «tourner le dos aux faits n'empêchera pas les faits de nous rattraper».
De son côté, l’ancienne ministre de l’Environnement, Ségolène Royal a fait part de sa déception de la décision du président américain qu’elle a qualifiée de «grave délit contre l’humanité».