◆ Au cours des cinq premiers mois de l’année 2020, les arrivées de touristes internationaux ont diminué de plus de moitié.
◆ L’ONU préconise une reconstruction impérative du secteur du tourisme en phase avec les objectifs climatiques.
L’analyse de la note de synthèse des Nations unies afférente à l’impact du coronavirus sur le tourisme permet de mesurer l’ampleur de la sinistralité d’un secteur qui emploie à l’échelle mondiale une personne sur dix. La branche assure aussi des moyens de subsistance à des centaines de millions de travailleurs.
Notons qu’au cours des cinq premiers mois de l’année 2020, les arrivées de touristes internationaux ont diminué de plus de moitié. Plus de 320 milliards de dollars de recettes d’exportation, générées par le tourisme, ont été perdues.
Autres données alarmantes, l'Organisation mondiale du tourisme (OMT) chiffre entre 100 à 120 millions d'emplois directs menacés dans le secteur du tourisme mondial. Pour sa part, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) table sur une perte de 1,5% à 2,8% du PIB mondial.
Dans le même ordre d’idées, l’ONU souligne que pour les femmes, les populations rurales, les peuples autochtones et nombre d’autres groupes historiquement marginalisés, le tourisme est un vecteur d’intégration, d’autonomisation et de génération de revenus. La baisse des recettes aurait de nombreuses conséquences, pour ne citer que l’intensification du braconnage, l’accélération de la destruction des habitats dans les zones protégées.
La fermeture de nombreux sites du patrimoine mondial a aussi privé les populations de moyens de subsistances indispensables. Face à cette situation, les Nations unies, par l’entreprise de son secrétaire général, appellent à une reconstruction impérative du secteur du tourisme en phase avec les objectifs climatiques.
«Pour assurer des moyens de subsistance aux millions de personnes qui dépendent du tourisme, il faut construire une expérience de voyage durable et responsable qui garantisse la sécurité des communautés d’accueil, des travailleurs et des voyageurs», a souligné récemment António Guterres lors de la présentation de la note de synthèse susmentionnée.