Le Royaume vient de se doter d’un Centre national de gestion des risques climatiques forestiers. Pour un investissement de 9 MDH, ce Centre permettra de développer davantage l’expertise nationale en matière de gestion des risques des feux et de santé des forêts. En 10 ans, la superficie incendiée a diminué de 67%.
Après un an et 5 mois de travaux, le Centre national de gestion des risques climatiques forestiers (CRCF) est enfin opérationnel. Le Maroc vient de se doter d’un outil qui lui permettra de développer davantage l’expertise nationale en matière de gestion des risques des feux et de santé des forêts. En effet, avec ce centre, inauguré le 31 mai par le haut-commissaire aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la désertification (HCEFLCD), Abdeladim Lhafi, en présence de l’ambassadeur des Etats-Unis au Maroc, Dwight Bush, et du Représentant de la FAO au Maroc, George Hage, le Royaume réaffirme sa volonté de lutter contre le changement climatique et de préserver ses richesses naturelles de plus en plus rares. Ce centre, qui a nécessité un investissement de 9 MDH, vient ainsi renforcer le cadre institutionnel de l’adaptation aux changements climatiques qui figure désormais parmi les priorités du pays.
A noter également que ce projet réalisé par le HCEFLCD sur une superficie de 6.500 m² et qui s’est s’inspiré de l’expertise des Etats-Unis et de la France dans le cadre de la coopération bilatérale, s’inscrit dans le cadre du programme national de prévention et de lutte contre les incendies et le suivi de la santé des forêts. Le Maroc a depuis quelques années prêté une attention particulière à la préservation de son patrimoine forestier et à la réduction du nombre d’incendie avec une politique.
Une politique qui a donné ses fruits, puisqu’en 10 ans la superficie incendiée a diminué de 67%. C’est ce qui ressort du bilan des incendies de forêts et des enseignements dégagés de l’année 2015, présentés lors de la réunion du Comité directeur chargé de la prévention et de la lutte contre les incendies de forêts, qui s’est tenue en marge de l’inauguration du CRCF. Le nombre d’incendies et des superficies touchées a en effet remarquablement diminué durant les dix dernières années. En 2015, la superficie incendiée n’a pas dépassé 992 hectares, dont 50% sont constitués d’essences secondaires, soit une moyenne de 2,3 ha par incendie. Pour donner une mesure de grandeur, le Maroc est passé d’une moyenne de 14 ha de superficie incendiée durant la période 1960-1980 à 7 ha entre 2001-2014.
Cette performance n’est que la résultante d’un effort collectif des différents départements concernés en matière de surveillance, de détection et d’interventions, comme l’a précisé le haut-commissaire aux Eaux et Forêts.
Pour améliorer cette performance, le Comité directeur vient d’approuver un budget de 191 MDH pour le programme d’action de l’exercice 2016.
Un programme de prévention et de lutte contre les incendies de forêts qui se décline en plusieurs actions préventives et opérationnelles.
Car, mieux vaut prévenir que guérir, dit l'adage.
Lamiae Boumahrou