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Prix de l’énergie: A quand une stabilité ?

Prix de l’énergie: A quand une stabilité ?

Depuis le début de la guerre en Ukraine il y a un mois et les sanctions massives et inédites contre la Russie, les prix de l’énergie volent de record en record.

Le monde traverse une crise énergétique sans précédent en raison principalement de la guerre en Ukraine. Pétrole, gaz, charbon, carburant…, les prix mondiaux des énergies n’ont cessé de grimper depuis le début de l’année, au point de menacer la reprise économique et la sécurité énergétique de nombreux pays. La flambée des prix est due à une conjonction de facteurs, tels que l’augmentation de la demande mondiale à mesure que les pays se remettent de la pandémie, la réduction de l’offre d’énergie renouvelable et la baisse des approvisionnements supplémentaires en provenance de plusieurs pays, mais aussi et surtout le conflit russo-ukrainien.

Alors que la guerre en Ukraine entre dans son deuxième mois, les puissances occidentales tentent de trouver des solutions pour gagner en indépendance énergétique à l'égard de Moscou. La Russie représente aujourd'hui 45% des importations européennes de gaz. A titre d’exemple, quelque 55% des achats allemands viennent de Russie, ainsi que l'essentiel des approvisionnements de la Finlande, de la Hongrie et ou encore de la République tchèque.

Évolution des prix En mars 2020, sous l’effet du premier confinement, les contrats à terme de courte échéance sur le WTI (référence américaine) avaient plongé à leur plus bas niveau historique, atteignant jusqu’à -40 dollars (prix négatif) le 20 avril 2020. Deux ans plus tard, les cours du pétrole ont atteint au contraire 139 dollars/baril sur le Brent (livraison mai 2022) et 130 dollars sur le WTI (livraison avril 2022), à quelques encablures de leur record historique. De même, les prix du charbon repartent à la hausse après un reflux de près de dix ans. Ils ont même atteint leur plus haut niveau jamais enregistré depuis vingt ans. Les cours de la tonne de charbon au port de Newcastle en Australie, l’indice de référence, ont bondi de plus de 170%, atteignant les 260 dollars. Les cours du charbon sud-africain ont suivi la même tendance. Cette hausse est inédite sur les marchés du charbon.

Mais c’est le gaz naturel qui a enregistré l’envolée la plus spectaculaire. L’index des prix du gaz naturel de la Banque mondiale a bondi de 204% à fin mars. Les prix de marché du gaz naturel en Europe ont atteint 345 euros par MWh : il s'agit de niveaux de prix inédits, 10 à 15 fois supérieurs aux prix de marché «habituels» d'avant crise, avec des impacts majeurs pour les ménages et les entreprises. Alors que le conflit entre la Russie et l’Ukraine semble perdurer, le marché mondial des énergies restera encore sujet aux tensions et à une volatilité extrême. Le Maroc subit Comme conséquence sur notre marché national, l’envolée des prix des hydrocarbures.

Le prix du gasoil au Maroc a dépassé celui de l’essence pour atteindre les 15,50 DH à fin mars 2022. Mustapha Baitas, ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement, avait indiqué lors d’un point-presse suivant le Conseil de gouvernement que «le prix du gasoil sur les marchés internationaux, au 30 mars, s’est situé autour de 1.200 dollars la tonne, soit 11 DH le litre. Cela sans prendre en compte les frais de son transport et de son stockage». «Ce prix ne comprend ni les marges, ni les taxes y afférentes», a explqué le ministre, en soulignant que pour sa part le prix de la tonne de l’essence est de 1.100 dollars/ tonne et que celui du gaz butane dépasse le seuil de 1.020 dollars/ tonne. Interpellé par la presse sur la possibilité d'utiliser les capacités de stockage de la Samir, le ministre a expliqué que le dossier du raffineur est toujours entre les mains de la justice et qu'aucune action ne peut être entreprise par le gouvernement tant que le dossier n'est pas assaini. 

 

Dépendance énergétique : De la Russie vers les États-Unis ?
La dépendance énergétique était l’un des nombreux points à l’ordre du jour du triple sommet de l’Otan, du G7 et du Conseil européen que Bruxelles a accueilli les 23 et 24 mars dernier, en présence du président américain Joe Biden. Les États-Unis et l'Union européenne ont annoncé, vendredi 25 mars, des mesures pour réduire la dépendance européenne au gaz russe. Les ÉtatsUnis ont annoncé pouvoir fournir à l'Europe 15 milliards de mètres cubes supplémentaires de gaz naturel liquéfié (GNL) en 2022 dans le cadre de cette initiative, et vont même puiser dans leurs stocks stratégiques de pétrole. L’Europe et les pays importateurs vont-ils désormais dépendre des États-Unis en matière d’énergie ?

 

 

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