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Masen: plusieurs réalisations tangibles en une décennie seulement

Masen: plusieurs réalisations tangibles en une décennie seulement

Pour ce qui est des énergies renouvelables, le Maroc compte à ce jour 3.700 MW en exploitation, avec plus de 700 MW pour le solaire, 1.200 MW pour l’éolien et 1.770 MW pour l’hydroélectrique.

Masen a, à son actif, plusieurs réalisations, dont la mise en service de l’un des premiers complexes solaires multi-technologiques au monde.

 

Par M. Diao

 

La crise liée au coronavirus a épargné peu d’activités marchandes et non marchandes. D’où l’intérêt de se poser la question de savoir si les projets portés par Masen ont été impactés. «La baisse de la demande mondiale en énergie a eu un impact inverse sur la demande en énergie de source renouvelable. En effet, l’électricité de source renouvelable est privilégiée aux autres sources d’énergie dans le dispatching du réseau électrique. La puissance EnR (énergie renouvelable) appelée a donc augmenté par rapport à la puissance fossile», explique-t-on du côté de Masen, chargé de piloter les énergies renouvelables au Maroc.

Notons que cette tendance haussière s’est notamment confirmée en Europe où la part des énergies renouvelables dans la consommation d’électricité a atteint des niveaux historiques (jusqu’à 45,5% la semaine du 15 avril 2020), et ce malgré la baisse de la demande engendrée par le changement des habitudes de consommation pendant la période de confinement. Toutefois, ce trend haussier s’est maintenu à un niveau légèrement moindre après la levée des mesures de confinement.

L’équipe dirigée par Mustapha Bakkoury, patron de Masen, est formelle. Au Maroc, la production électrique renouvelable repose sur l’exploitation de 7 centrales solaires, 12 parcs éoliens et 24 centrales hydroélectriques. La production de ces projets n’a pas été impactée par la crise que connait le monde actuellement. «L’objectif pour chacun des projets précités est d’améliorer de façon continue leur performance, que l’on soit en période de pandémie ou pas. Une stratégie de production visant à maximiser la production en heure de pointe a, par exemple, été mise en place pour les centrales solaires de Ouarzazate, qui a donné des résultats probants», explique Masen, également très engagé sur le continent africain.

Des installations EnR de plus en plus compétitives

La question de la compétitivité des EnR en comparaison aux énergies fossiles toujours plébiscitées au niveau mondial est récurrente. Interrogée sur le sujet, l’équipe de Masen apporte un éclairage édifiant. «Les innovations autour des technologies renouvelables les plus courantes (solaire, éolien, hydro) se sont accélérées à la fin du 20ème siècle, et ont commencé à porter leurs fruits dans les années 2010. Ces innovations, couplées à un recours accru aux technologies EnR, ont donné lieu à de réelles économies d’échelle permettant des installations EnR de plus en plus compétitives», confie-t-on du côté de l’entité publique.

Et d’ajouter : «Entre 2010 et 2019, le LCOE (coût actualisé de l'énergie) de la technologie PV a connu une baisse de 82%; l’éolien a, quant à lui, enregistré un recul de 39% pour l’onshore et 29% pour l’offshore». En clair, Masen estime que les avancées immenses opérées par le Maroc dans le domaine des EnR ne sauraient avoir de sens si elles n’étaient généralisées. Ce n’est qu’à travers un déploiement massif des EnR au-delà du Royaume que les avancées technologiques et les économies d’échelle continueront de renforcer la compétitivité des énergies propres. D’ailleurs, c’est en cela que les activités de coopération à l’international, notamment en Afrique, constituent une priorité pour Masen

EnR : le Maroc compte 3.700 MW en exploitation

Force est d’admettre qu’en seulement 10 ans, les réalisations de Masen sont tangibles, traduisant ainsi l’engagement du pays pour un développement responsable et pérenne. Parmi ces réalisations, Masen compte d’abord la mise en service de l’un des premiers complexes solaires multi-technologiques au monde. Il s’agit du complexe Noor Ouarzazate (580 MW) grâce auquel le groupe a relevé le défi du CSP (Concentrated Solar Power), un pari technologique audacieux qui fait du Maroc l’un des pays les plus dynamiques du marché mondial du CSP (à fin 2018).

Masen a également assuré le lancement des centrales solaires Noor Laâyoune I (85 MW) et Noor Boujdour I (20 MW) dans le cadre du Programme Noor PV I. Celles-ci constituent des leviers de développement pour les régions du Sud. Toujours à l’actif de l’entité publique, il convient d’ajouter l’adjudication de Noor Midelt I (800 MW), première centrale solaire hybride (PV et CSP) annoncée mondialement. Par ailleurs, le Programme Noor PV II, dont l’appel à projets a été lancé en janvier 2021, offre aux développeurs privés plusieurs sites à haut potentiel identifiés par Masen.

Ce programme sera développé en plusieurs phases en vue d’atteindre une puissance installée de 750 MW de projets PV, dont une partie sera réalisée dans le cadre de la loi 13-09 relative aux énergies renouvelables. L’acteur central dédié à la valorisation des ressources renouvelables est également partie-prenante, en collaboration avec l’ONEE, du projet éolien intégré (PEI) d’une capacité de 850 MW, composé de cinq parcs éoliens, répartis sur le Royaume (Midelt, Boujdour, Tarfaya, Tanger et Essaouira).

Toujours concernant l’éolien, rappelons que d’autres projets sont également engagés à Taza (en deux phases d’une capacité totale de 150 MW). A cela s’ajoute le Repowering du parc de Koudia el Baida, premier projet éolien développé au Maroc et mis en exploitation en 2000 par l’ONEE. Au final, concernant les énergies renouvelables, Masen fait savoir que le Maroc compte à ce jour 3.700 MW en exploitation, avec plus de 700 MW pour le solaire, 1.200 MW pour l’éolien et 1.770 MW pour l’hydroélectrique.

 

Quid du développement de l'écosystème des énergies renouvelables au Maroc ?
Le développement d’une filière industrielle EnR compétitive est l’un des piliers de la démarche intégrée de Masen. Car pour le groupe, le développement de ces projets EnR ne peut se faire sans l’appui et la participation de l’industrie et de la R&D marocaines. «Cette mission passe par la maximisation du taux d’intégration industrielle, qui vise une meilleure contribution des industriels locaux au secteur EnR. L’objectif est de créer de la valeur localement», explique Masen. D’après Masen, à fin 2018, le taux d’intégration industrielle enregistré était de 34% à 42% pour le solaire CSP, de 22,1% à 32% pour le solaire PV et de 65% pour l’éolien. A noter que le bras armé de la mission précitée est le cluster solaire, dont Masen est membre-fondateur et administrateur permanent. Il vise le développement d’un tissu industriel national en mesure d’accompagner la dynamique du secteur EnR. Le cluster solaire a initié pas moins de 14 projets et incubé une trentaine de start-up. Il anime le secteur en proposant des formations et des actions pour soutenir le développement d’un écosystème compétitif.

 

 

 

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