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Le fonds souverain de la Norvège, le plus gros au monde avec plus de 1.000 milliards de dollars d'actifs, va pouvoir investir dans des projets d’énergies renouvelables tels que des parcs éoliens et des fermes solaires, a annoncé le gouvernement vendredi.
Placé en actions, en obligations et dans l'immobilier, le fonds dispose déjà de participations boursières dans des entreprises du secteur, mais ses dirigeants souhaitaient pouvoir investir à un stade plus précoce des projets afin de maximiser les gains.
Il va bientôt pouvoir investir dans des parcs éoliens ou des fermes solaires sans que ceux-ci ne soient cotés en Bourse, a indiqué le ministère des Finances.
«Autoriser les infrastructures d’énergies renouvelables non cotées n’est pas une mesure de politique climatique, mais relève d’une stratégie d’investissement pour le fonds», a souligné la ministre des Finances, Siv Jensen.
«Ces investissements seront soumis aux mêmes exigences de rentabilité et de transparence que les autres investissements du fonds», a-t-elle ajouté.
Lui-même alimenté par les revenus pétroliers de l’Etat norvégien, le fonds dispose déjà d’une enveloppe de 60 milliards de couronnes maximum dédiée à des investissements vertueux pour le climat.
Cette enveloppe va être doublée pour passer à 120 milliards de couronnes, ce qui facilitera les investissements dans la nouvelle classe d’actifs dévoilée vendredi, a précisé le ministère.
En mars, Oslo a déjà annoncé son désengagement des compagnies pétrolières spécialisées dans l’exploration et la production, une décision touchant potentiellement une grosse centaine de groupes à travers le monde tels que l’américain Chesapeake, le chinois CNOOC ou le français Maurel et Prom, mais épargnant les majors qui investissent aussi dans les énergies renouvelables.
Si la décision a été dictée par des considérations purement financières, visant à réduire l’exposition des finances publiques norvégiennes aux hydrocarbures, elle a été saluée par de nombreux défenseurs de l’environnement.
La Norvège est le plus producteur de pétrole et de gaz naturel d’Europe de l’Ouest.
Le fonds s’est aussi partiellement désengagé du secteur du charbon pour des raisons à la fois environnementales et financières.