L'Afrique souffre «gravement» des conséquences du changement climatique, a déclaré Thomas Kwesi Quartey, vice-président de la Commission de l'Union africaine (CUA), soulignant que le continent n'est responsable que de 4 pc des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES).
Les populations les plus vulnérables du continent africain sont les premières exposées aux risques du changements climatique en raison des moyens «les plus limités» pour réagir contre les émissions de GES, a indiqué le vice-président à la presse, à la veille du Sommet des chef d'Etat et de gouvernement de l'UA, qui s'ouvre lundi au siège de l'Union africaine, à Addis-Abeba.
L'apparition fréquente des phénomènes météorologiques extrêmes entraînés par le changement climatique a fait accroître le risque de famine et de malnutrition pour les populations africaines, a averti le responsable.
S'attardant sur l'impact des émissions de GES sur le secteur agricole en Afrique, qui emploie environ 90 pc de la population rurale du continent, le vice-président de la CUA a estimé qu'environ les deux tiers des populations de l'Afrique subsaharienne sont assujetties aux effets du changement climatique car elles sont dépendantes de l'agriculture de subsistance.
L'impact négatif du changement climatique sur l'Afrique est revenu sur le devant de la scène mondiale après l'annonce, en juin dernier, par le président américain Donald Trump du retrait de son pays de l'accord de Paris sur le changement climatique.
L'Union africaine, qui a jugé «négatives» les conséquences de cette décision américaine sur l'Afrique, a appelé les Etats-Unis à rejoindre l'accord climatique de Paris.
Une des conséquences mesurables de ce retrait est le déficit de deux milliards de dollars du «fonds vert» qui doit permettre aux pays vulnérables de mettre en place des projets pour combattre les effets du changement climatique.