Développement durable

Tous les articles

Greentech et énergies renouvelables: le cluster solaire voit grand

Greentech et énergies renouvelables: le cluster solaire voit grand

Pour 2022, l’élargissement de son périmètre d’intervention est l’une des principales priorités.

Entretien avec Fatima Zahra El Khalifa, DG du cluster solaire.

 

Propos recueillis par M. Diao

Finances News Hebdo : Quel est le bilan du cluster solaire pour l'année 2021 ?

Fatima Zahra El Khalifa : Concernant les activités du cluster solaire, je dirais que 2021 est à l’image des autres années. L’accent a été mis sur le renforcement des compétences, les ateliers de formation sur les énergies renouvelables, l’assistance juridique sur les PPA (contrats d'achat d'électricité). Nous avons également lancé le magazine de l’industrie verte by cluster solaire. Le Guide sur la décarbonation et les mécanismes de financement vert a été publié en partenariat avec l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE). Cet outil recense et expose de façon détaillée l’ensemble des mécanismes de financement qui existent à l’échelle nationale. La caravane solaire ainsi que plusieurs évènements visant la mise en relation des membres du cluster avec d’autres acteurs du secteur ont été organisés au cours de l’année dernière. Dans le cadre du label, lancé en partenariat avec l’AMEE et l’AMISOLE, de nouvelles promotions d’installateurs solaires photovoltaïques ont été labellisées «Taqapro» en 2021.

 

F.N.H. : Pour 2022, quelles sont vos priorités ?

F.Z.E.K. : Pour 2022, parmi les principales priorités du cluster solaire, il y a lieu de citer l’élargissement du périmètre d’intervention. Notre entité, qui est aujourd’hui un acteur de premier plan du secteur de l’énergie solaire, compte mettre à profit le contexte actuel favorable pour s’ouvrir aux autres énergies renouvelables (éolien, hydraulique, biomasse, hydrogène, géothermique), à l’efficacité énergétique dans l’industrie et aux technologies vertes (mobilité durable). L’objectif, bien entendu, étant de contribuer à l’accélération de la transition énergétique du Maroc. Il importe de préciser que le cluster solaire s’est élargi aux énergies renouvelables, à l’efficacité énergétique et aux technologies vertes afin de répondre aux demandes de ses membres, mais également en cohérence avec le développement du marché ainsi que la maturité des filières vertes. Faudrait-il le rappeler, la performance énergétique est aujourd’hui un processus intégré sur toute la chaîne de valeur. Elle participe ainsi à l’amélioration de la consommation énergétique des entreprises, la compétitivité, la facture énergétique, mais aussi à la limitation des émissions carbone dans une optique durable d’amélioration des impacts économiques et environnementaux. Nous travaillons également dans l’optique de changer le naming du cluster afin d’adapter les plans de communication et les activités. La prochaine étape sera le lancement de nouveaux services, en lien avec l’élargissement du périmètre d’action et d’intervention susmentionné.

 

F.N.H. : Quel regard portez-vous sur le développement des technologies vertes au cours des deux dernières années marquées par la pandémie ?

F.Z.E.K. : De manière générale, la crise liée à la Covid-19 a été une opportunité pour l’émergence de nouvelles technologies. La pandémie, avec son lot de restrictions qui ont favorisé, par exemple, un recours plus important au e-commerce et l’adoption du travail à distance, a contribué à la baisse des émissions de CO2. Pour ce qui est des technologies vertes, à mon sens, les efforts allant dans le sens de l’adoption et du développement doivent être multipliés au Maroc.

 

F.N.H. : Vous avez organisé récemment un événement de grande envergure portant sur le développement des filières et des entreprises Greentech au Maroc. Quelles sont les retombées de cet évènement ?

F.Z.E.K. : L’un des points positifs de taille de l’événement dont vous faites mention a trait à son caractère fédérateur. Les acteurs majeurs de l’écosystème des Greentech et des énergies renouvelables au Maroc ont participé à la manifestation en format hydride. L’événement a suscité l’intérêt de plus de 1.000 participants aux profils divers et issus de divers secteurs (entrepreneurs, professionnels de la finance et des Greentech, etc.). Cette forte affluence conforte quelque part l’existence d’une volonté certaine pour le prompt déploiement des technologies vertes dans notre pays. Et ce, eu égard aux multiples objectifs climatiques revus à la hausse et la taxe carbone prévue à partir de 2023 par l’UE. Il est encourageant de constater que l’environnement est favorable pour l’essor des technologies vertes au Maroc. Nous percevons une confiance plus forte envers les technologies propres. Les Marocains sont de plus en plus sensibilisés aux avantages liés à l’usage des Greentech à la fois pour l’entreprise et l’environnement. Au final, tout l’enjeu est d’attirer davantage d’investisseurs, car le retour sur investissement dans les technologies vertes peut être plus long en comparaison aux technologies beaucoup matures. 

 

 

 

Articles qui pourraient vous intéresser

Vendredi 26 Avril 2024

Assurance agricole: quel avenir face à la fréquence et l’intensité des sécheresses ?

Vendredi 26 Avril 2024

Maroc – France : la coopération économique au centre d'entretiens entre Fettah et son homologue français

Vendredi 26 Avril 2024

Dette publique et inflation : les risques qui guettent les assurances dans le monde

Vendredi 26 Avril 2024

Autoroutes du Maroc : un trafic important attendu ce week-end

L’Actu en continu

Hors-séries & Spéciaux