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Green Deal: quel plan d’action pour le secteur privé marocain ?

Green Deal: quel plan d’action pour le secteur privé marocain ?

Une délégation conduite par Patricia Llombart Cussac, ambassadrice de l'UE au Maroc, a été reçue à la CGEM.

La rencontre a porté sur la présentation des nouvelles réglementations industrielles et environnementales du Pacte vert européen ainsi que sur les opportunités qu’il offre au secteur privé marocain.

 

Par A. Diouf

“Le Green deal  : un pacte vert pour l’UE et ses partenaires, le Maroc en tête». C’est sous cet intitulé, qui en dit long sur la préférence de l’UE dans sa coopération climatique avec les pays de la rive sud de la Méditerranée, qu’une forte délégation de l’UE, conduite par Patricia Llombart Cussac, ambassadrice de l'UE au Maroc, a été reçue mardi à la CGEM. Composée de représentants de quatre directions générales de l’UE, en l’occurrence la Direction générale du voisinage et des négociations de l’élargissement (NEAR), la Direction de l’environnement, la Direction de l’énergie, la Direction de la fiscalité et de l’Union douanière (Taxud) et la Direction de l’action pour le climat (Clima), la team UE a fait le déplacement pour présenter au secteur privé local les nouvelles règlementations industrielles et environnementales du Pacte vert européen ainsi que les opportunités qu’il offre.

Dans son mot de bienvenue, retransmis à partir d’Abidjan où il accompagnait le chef du gouvernement à l’Africa CEO Forum, le président de la CGEM, Chakib Alj, a déclaré que «l'entrée en vigueur du mécanisme d'ajustement carbone aux frontières de l’UE est un événement capital. Il s'agit de la première mesure de ce type visant à stimuler l'innovation verte dans le monde industrialisé. Les industries stratégiques du Maroc sont prêtes à relever ce défi et reconnaissent l'importance de ce moment». Il a ensuite souligné que «les entreprises européennes et marocaines disposent d'une fenêtre d'opportunité historique pour créer un marché innovant, vert et commun - un modèle pour le reste du monde».

Et a appelé les décideurs politiques à continuer à fournir les incitations qui stimulent l’innovation dans les technologies vertes, en insistant sur l’importance de trouver le juste équilibre entre la mise sur le marché de nouvelles technologies et la garantie d’une transition écologique juste et à mettre en place des partenariats mondiaux solides.  Pour sa part, Patricia Llombart Cussac a déclaré que «la transition vers une industrie décarbonée et circulaire offre au Maroc d’importantes opportunités en matière de croissance économique et d’accès à de nouveaux marchés. Elle permet également de créer de nouveaux emplois, notamment pour les jeunes et d’attirer le déploiement de nouvelles technologies».

L’ambassadrice de l’UE au Maroc a ensuite souligné que la transition verte est une urgence, de part et d’autre de la Méditerranée, et l’UE est déterminée à la mener avec ses partenaires, dont le Maroc avec qui elle s’est engagée à travers le Partenariat vert signé en octobre 2022. Selon elle, ce partenariat ouvre des perspectives prometteuses pour le Maroc grâce à sa volonté politique, à son extraordinaire potentiel notamment dans les énergies renouvelables, et à des partenaires engagés comme l’UE. Focalisant sur le rôle du secteur privé, Patricia Llombart Cussac a identifié quatre axes de travail pour la mise en œuvre du Pacte vert européen  : les énergies renouvelables, l’économie circulaire, l’eau pour une production agricole plus durable et la décarbonation.

Trois pistes ciblées par le président de la Commission économie verte de la CGEM

Said El Hadi, président de la Commission économie verte de la CGEM, qui dit s’attendre à une rapide mise en œuvre du plan d’action du Pacte vert européen pour le secteur privé marocain, a, lui, identifié trois axes à intégrer dans cette feuille de route. D’abord, l’hydrogène vert où l’UE pourrait être un facilitateur et un investisseur pour l’émergence de projets privés. Ensuite, l’intégration du Maroc dans le CBAM, entendez le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières où il y a de grands enjeux. Selon El Hadi, l’UE devrait aider le Royaume à avoir une connexion hydrogène et une connexion CO2.

Enfin, le président de la Commission économie verte de la CGEM suggère que l’appui du Maroc dans la transition énergétique, notamment en matière de renforcement de capacités, de mise en place d’un système d’échange de quotas d’émission (ETS) compatible avec le système européen, etc., soit également intégré dans le prochain plan d’action du Pacte vert de l’UE au profit du secteur privé marocain.

 

 

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