L’évènement aura lieu le 29 juillet courant.
Ce second appel à solutions portera exclusivement sur les emplois verts et numériques, où les opportunités de création d’emplois pour les jeunes sont élevées.
Par A. Diouf
Bientôt du nouveau pour l’emploi des jeunes. Le Challenge Fund for Youth Employment (CFYE) du gouvernement néerlandais s’apprête, en effet, à lancer son 2ème appel à solutions au Maroc. L’évènement aura officiellement lieu le 29 juillet courant à Rabat à travers un webinaire. Et cette fois-ci, les solutions ciblées devront exclusivement porter sur la création d’emplois verts et numériques. Autrement dit, les candidats intéressés devront soumettre des solutions dans les sous-secteurs de l’agriculture durable, l’énergie verte, les plateformes agritech, l’économie circulaire, la gestion des déchets, l’industrie du recyclage, des plateformes de commerce électronique et des services TIC/numériques. Des sous-secteurs où, semble-t-il, les opportunités de création d’emplois pour les jeunes âgés de 15 à 35 ans sont très élevées.
Sont notamment éligibles les candidatures d'entreprises du secteur privé, car l’équipe du CFYE pense que «la participation du secteur privé est le moyen le plus efficace de développer et de tester des solutions basées sur le marché qui répondent au défi de l'emploi des jeunes». Celles de partenariats ou de consortiums, notamment de secteur privé/organisations de la société civile, et ONG ou secteur privé/institutions gouvernementales ou missions internationales, sont également admises. Pour ce qui est des soumissions émanant d’entités à but non lucratif, le CFYE précise aussi qu’elles doivent se faire dans le cadre d’un consortium avec un partenaire du secteur privé dont la demande de maind'œuvre est confirmée. Ce n’est pas tout ! Les dossiers peuvent également être soumis par des accélérateurs d'entreprises et des investisseurs d'impact. Là aussi, le CFYE souligne qu’il préfère travailler avec des petites et moyennes entreprises (PME) à croissance rapide.
Autres critères d’éligibilité : la priorité sera donnée aux emplois verts et aux emplois numériques, en particulier dans l'agro-industrie, les énergies renouvelables, le traitement électronique et le recyclage. Les emplois doivent être axés sur l'emploi salarié ou le travail indépendant partiel (travail avec des agents). Pour tout emploi créé, égalé ou amélioré, le revenu mensuel moyen doit être d'au moins 2.830 dirhams, avec un maximum de 48 heures de travail par semaine, et les emplois doivent être maintenus pendant au moins 6 mois. Les stages ne sont pas admis. Au moins 33% des emplois réservés aux femmes Le CFYE fixe un objectif d’emplois à créer pour les jeunes, suivant deux catégories. Dans la première catégorie, les solutions présentées doivent montrer une voie claire vers la création ou l'amélioration d'emplois et le projet devra créer au moins 350 emplois durant son délai d’exécution fixé au maximum à 2 ans. A signaler que, dans ce premier cas, les projets visant à élargir les possibilités d'emploi dans les régions moins développées seront très appréciés.
Dans l’autre catégorie, les solutions doivent porter sur des pratiques écologiquement durables, telles que les énergies renouvelables, et une stratégie intégrée d'inclusion sociale (par exemple, travailler avec des fournisseurs dirigés par des femmes ou l'inclusion communautaire) et les créations d’emploi sont fixées à 150 emplois par projet sur 2 ans également. Ceci étant, au moins 33% des emplois créés adaptés ou améliorés devront être réservés aux femmes, quelle que soit la catégorie. Bien entendu, les projets qui ont un objectif plus élevé d'inclusion des femmes seront privilégiés lors de l'évaluation. Toutes les candidatures doivent être déposées au plus tard le 4 septembre prochain. Celles retenues bénéficieront individuellement d’une contribution minimale du fonds de 100.000 euros (environ 1,1 million de DH), avec un co-investissement CFYE pouvant atteindre 20 à 50% du coût par emploi jeune créé.