A l’occasion de la Journée mondiale de la femme, le Haut commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la désertification (HCEFLCD a organisé une rencontre sous le thème «La foresterie, c’est aussi un univers de femmes». Cinq femmes forestières ont partagé leurs expériences, leurs approches et leur vision sur le choix du métier ainsi que l’intégration du HCEFLCD. L’institution est en phase de mettre en place un programme d’institutionnalisation de l’égalité genre (2014-2016).
 Au fil des années et à des niveaux différents d’une société à une autre, la femme a pu s’imposer comme étant un acteur incontournable aussi bien dans le domaine économique, financier, social qu’environnemental.
Aujourd’hui, la femme est présente dans tous les métiers y compris dans ceux qui étaient auparavant destinés aux hommes.
Au Maroc, concernant l’égalité genre, même si le sujet n’est plus tabou, l’équation reste toujours inéquitable.
Si la question est soulevée chaque 8 mars, Journée mondiale de la femme oblige, par des manifestations, des hommages, des rencontres-débats, elle est aussitôt renvoyée aux calendes grecques, une fois passée cette date.
Pour dépasser ce débat périodique, certains établissements s’inscrivent dans une démarche plus durable avec l’institutionnalisation de l’égalité genre.
C’est le cas du Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la désertification qui a organisé récemment une rencontre à cet effet sous le thème «La foresterie, c’est aussi un univers de femmes».
Le fait marquant de cette rencontre, présidée par Abdeladim Lhafi, haut Commissaire aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la désertification et l’ambassadeur de la république fédérale d’Allemagne, a été le témoignage de cinq femmes exerçant au sein du HEFLCD. Des femmes qui ont partagé avec l’assistance leurs expériences, leurs approches et leur vision sur le choix du métier, l’intégration du HCEFLCD, la conciliation entre la vie familiale et celle professionnelle ainsi qu’un regard sur l’évolution de l’exercice du métier par les femmes.Â
Outre ce moment de partage, il a également été question de dévoiler le programme en matière d’institutionnalisation de l’égalité genre (2014-2016) que le HCEFLCD est actuellement en phase de mettre en place.
Bénéficiant de l’appui de la GIZ pour un montant de 2,3 MDH, ce programme vise trois principaux objectifs : assurer l’ancrage de l’égalité-genre au sein de l’institution, encourager la représentation des femmes et leur accès aux postes de responsabilité et renforcer l’intégration de l’approche genre dans la planification, la mise en oeuvre et le suivi des projets dans le secteur forestier.
Une approche qui permettra sans doute d’accroître le taux de féminisation au sein du HCEFLCD qui reste relativement faible, à savoir 14,8%, ainsi que leur accès aux postes de responsabilité. A noter qu’en 14 ans, le taux de femmes cadres a évolué de 13,3% passant de 4% en 2000 à 17,3% en 2014.Â
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Lamiae Boumahrou