En termes de financement et de projets structurants, la moisson du ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts a été particulièrement fructueuse ces derniers temps. Ce qui est de bon augure pour le Plan Maroc Vert (PMV) piloté par Aziz Akhannouch, le ministre de tutelle. En effet, deux conventions majeures ont été récemment signées au siège de l’argentier du Royaume en présence de plusieurs membres du gouvernement et de personnalités évoluant, entre autres, dans les domaines bancaire et diplomatique.
La première convention a porté sur un accord de prêt de 120 millions d’euros, assorti de 32 millions d’euros de dons octroyés par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) pour le financement du programme d’irrigation de la plaine du Saïss. «Ce projet est d’une grande importance pour la plaine de Saïss et la ville de Fès, en termes de création d’emplois et de valeur ajoutée dans le domaine agricole», assure Aziz Akhannouch, qui souligne dans le même temps l’impact positif au registre de la protection de l’environnement et de la compensation en carence d’eau de la nappe phréatique de la région Fès-Meknès.
L’autre temps fort de la rencontre au ministère de l’Economie et des Finances a été la signature de la deuxième convention relative au partenariat public privé entre l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) et le département dirigé par Akhannouch pour la construction d’une unité mutualisée de dessalement de l’eau de mer pour l’irrigation et l’alimentation en eau potable de la région Souss Massa. Le coût global pour la réalisation de l’unité serait de l’ordre 4 Mds de DH, à en croire Mohamed Boussaïd. «En matière de dessalement de l’eau de mer, ce projet qui implique, entre autres, BMCE BoA, est l’un des plus ambitieux au niveau mondial», affirme l’argentier du Royaume.
Soulignons que l’unité de dessalement, d’une capacité de 275.000 m3 d’eau extensible à 400.000 m3 à terme, devrait réduire les fortes menaces qui pèsent sur l’agriculture de la région Souss Massa qui pèse 1 milliard de dollars en valeur ajoutée et 100.000 postes de travail. «Les agriculteurs de la région doivent souscrire au projet dont le mètre cube d’eau devrait coûter autour de 5 dirhams, et ce afin de garantir la pérennité», martèle Akhannouch. ■
M. Diao