Développement durable

Tous les articles

Crise de l’eau: la réponse satellitaire de la FAO

Crise de l’eau: la réponse satellitaire de la FAO

Face aux défis croissants liés à l'eau, de nouvelles approches voient le jour. La fusion des innovations technologiques avec les initiatives politiques façonne le paysage actuel de la gestion hydrique.

 

Par K. A.

La gestion de l'eau est un sujet d'une importance cruciale qui transcende les frontières. Alors que le monde traverse une époque d'urbanisation rapide, de changements climatiques et de pressions démographiques, le sujet de l'eau - sa disponibilité, sa qualité et son utilisation efficiente - est devenu central dans les débats politiques et sociaux. Dans ses rapports récents, la Banque mondiale a tiré la sonnette d'alarme. Elle prévoit qu'en 2030, près de 1,6 milliard d'individus pourraient manquer d'eau potable sécurisée. Ces chiffres ne sont pas seulement des statistiques. Ils représentent des vies humaines, des communautés, et des nations entières qui pourraient être plongées dans des crises liées à l'eau. Face à de tels défis, le monde ne reste pas inactif. Des outils et des technologies innovantes émergent pour répondre à cette crise.

L'un d'entre eux est WaPOR (World Association for Public Opinion Research), développé par l’organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Cette innovation majeure utilise des données satellitaires pour surveiller et gérer l'utilisation de l'eau dans les zones agricoles, offrant ainsi une perspective nouvelle pour une gestion efficace des ressources hydriques. Mais pourquoi est-ce si important ? Les technologies comme WaPOR permettent une meilleure compréhension des schémas d'utilisation de l'eau. Cela aide non seulement à identifier les zones de gaspillage, mais aussi à repérer les zones où l'eau est utilisée de manière optimale.

De telles informations sont essentielles pour formuler des politiques d'irrigation éclairées, optimiser la consommation d'eau et garantir une utilisation durable. Cependant, la technologie seule ne peut résoudre ce défi monumental. Les initiatives politiques et nationales jouent un rôle tout aussi essentiel. Le Maroc, confronté à des défis majeurs en matière d'eau, est un exemple de la manière dont une vision nationale claire et un financement stratégique peuvent ouvrir la voie à des solutions durables. Mais la technologie n'est qu'une pièce du puzzle. La gouvernance nationale est essentielle. Prenons l'exemple du Maroc: face à ses propres défis hydriques, le pays a lancé le Programme national pour l'approvisionnement en eau potable et l'irrigation (PNAEPI), soutenu par un investissement significatif de la Banque mondiale.

Il s’agit d’une initiative audacieuse qui vise à garantir la sécurité de l'eau pour ses citoyens. Evalué à 115,4 milliards de DH, ce programme repose sur 5 axes, notamment le développement de l’offre en eau, la gestion de la demande et la valorisation de l’eau, le renforcement de l’approvisionnement en eau en milieu rural, la réutilisation des eaux usées et la communication & sensibilisation. La Banque mondiale, reconnaissant l'importance de cette initiative, a investi 350 millions de dollars pour soutenir ce programme. L'approche du Maroc est holistique. Le programme ne se contente pas de se concentrer sur l'approvisionnement en eau. Il s'attaque à la gouvernance, à la viabilité financière et à l'incorporation de ressources en eau non conventionnelles.

De telles initiatives, bien qu'ancrées localement, ont des implications mondiales. Elles servent de modèles pour d'autres nations et démontrent comment, avec une vision claire, un financement adéquat et des technologies innovantes, le défi de la gestion de l'eau peut être relevé. En fin de compte, la question de l'eau n'est pas simplement celle de la survie. C'est une question de développement, d'équité et de justice. C'est une question qui touche chaque personne, chaque communauté et chaque nation. Grâce à des outils comme WaPOR, à des initiatives comme celle du Maroc et à l'engagement continu d'institutions telles que la Banque mondiale, il y a de l'espoir pour un avenir plus vert, plus bleu et plus juste. 

 

 

 

Articles qui pourraient vous intéresser

Lundi 18 Novembre 2024

COP29 : entre méfiance, espoir et urgence climatique

Vendredi 15 Novembre 2024

COP29 : le Maroc et l’AIE signent un programme d’action pour 2024-2026

Mardi 12 Novembre 2024

Tech4Farmers : lancement de la 2ème cohorte pour soutenir l’innovation dans l’agriculture

Samedi 09 Novembre 2024

Maroc - France : une coopération tournée vers la «prospérité énergétique»

L’Actu en continu

Hors-séries & Spéciaux