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COP22 : 55% du budget à mobiliser

COP22 : 55% du budget à mobiliser

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L’organisation de la COP22 va coûter entre 800 et 900 MDH, dont 35% seront financés par le gouvernement. Seuls l’Union européenne, le PNUD et le Fonds international de développement agricole (FIDA) ont annoncé à ce jour leur appui technique et financier avec respectivement 7 millions d’euros, 2 millions de dollars et 450.000 dollars*. Il reste à mobiliser environ 55% du budget, soit approximativement 493 MDH, sur la base d’une enveloppe de 900 MDH.

Avec l’aboutissement de l’Ac­cord climatique de Paris, la communauté internationale a gagné certes une bataille, mais pas la guerre. Le plus dur reste à faire, notamment lors de la COP22 où il sera question de développer les outils opérationnels qui permettront de donner vie à cet Accord.

L’enjeu est de taille pour la com­munauté internationale, mais égale­ment pour le Maroc qui a la lourde tâche d’organiser cet évènement. Le Royaume sera-t-il au rendez-vous ? Pourra-t-il relever ce défi ? L’organisation de la COP22 sera-t-elle à la hauteur de celle de la COP21 à Paris ?

Autant de questions que se posent les citoyens, du moins ceux qui sont au courant que leur pays s’apprête à organiser le plus grand évènement de son histoire. Dans l’attente du jour J, force est de constater que la COP22 suscite un dynamisme et un engoue­ment dans tous les domaines et à tous les niveaux de la société.

Gouvernement, institutions, secteur privé, société civile…, tous les inter­venants sont sur le pied de guerre. Il faut dire qu’à 7 mois du rendez-vous, la pression commence à monter. Ceci dit, nous avons un peu plus de visibi­lité quant à l’état d’avancement des préparatifs de cette messe internatio­nale. En effet, le site de l’évènement a été révélé (Bab Ighli), le logo de la COP22 dévoilé, l’adjudicataire de l’aménagement du site identifié («GL Events», du moins son offre technique puisque la proposition financière est toujours en cours d’analyse) et le host-broadcaster désigné (la SNRT qui diffusera en direct l’événement). Toutefois, plusieurs points restent à concrétiser, notamment la question du financement. Une question qui a fait l’objet d’une rencontre informa­tionnelle, organisée la semaine der­nière par le ministère des Finances, en présence du Comité de pilotage de la COP 22, les partenaires techniques et financiers et les ambassades des pays amis. L’objectif étant de faire le point sur l’état d’avancement des préparatifs mais également sur la collecte des fonds nécessaires pour l’organisation de cette COP, qui va coûter entre 800 et 900 MDH, dont 35% seront financés par le gouver­nement. Il faut dire qu’il est temps de parler argent, car la réussite de cet événement dépend de la capacité du Maroc à mobiliser les financements nécessaires en invitant, entre autres, le secteur privé à mettre la main à la poche. Pour l’instant, aucun sponsor ne s’est manifesté. A noter que pour le financement de la COP21 à Paris, les entreprises françaises ont contri­bué à hauteur de 20%. Dès lors, la question est de savoir si leurs homo­logues marocaines leur emboîteront le pas.

Concernant les bailleurs de fonds internationaux et les pays partici­pants, la plupart d’entre eux ont certes déjà annoncé leur volonté d’appuyer techniquement et financiè­rement l’organisation de la COP22, mais ils n’ont pas encore formalisé cet engagement. A ce jour, seuls l’Union européenne, le PNUD et le Fonds international de développe­ment agricole (FIDA) ont dévoilé, lors de la rencontre informationnelle, les montants de leur participation.

Le représentant de l’UE au Maroc a déclaré que son institution s’engage, en plus de l’appui technique, à déblo­quer 7 millions d’euros. Quant au PNUD et au Fonds international de développement agricole (FIDA), ils s’engagent à mobiliser respective­ment 2 millions de dollars et 450.000 dollars. Toutefois, ces engagements ne représentent qu’environ 10% de l’enveloppe, selon nos estimations. Il reste donc à mobiliser 55% du budget, soit approximativement 493 MDH sur la base d’une enveloppe de 900 MDH. Les autres institu­tions (Banque mondiale, BAD, BEI, USAID, BID, JICA, AECID, BERD, CIB, KOICA, GIZ...) vont certainement se manifester dans les prochains jours. En attendant de voir plus clair sur l’appui financier, l’état d’avancement de l’organisation de cette messe internationale va bon train, et ce conformément au planning établi.

* Sur la base d'un taux de change de 10 DH pour l'Euro et de 9 DH pour le Dollar.

Brèves

Un Marocain au GIEC

Abdallah Mokssit est le nouveau secrétaire du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). L’annonce a été faite lors de la 43ème session du groupe, réunie cette semaine à Nairobi (Kenya). Mokssit est l’actuel vice-président de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et directeur de la météorologie nationale. Il est également membre éminent de plusieurs commissions de l’OMM, notamment la Commission de la climatologie et la Commission des systèmes de base. Sous sa direction, le Service météorologique du Maroc est devenu l’un des principaux organismes météorologiques en Afrique.

2ème édition Africa2025 le 28 avril à Rabat

Après le lancement avec succès en novembre 2015 du cycle de conférences intitulé « Africa2025» sur les stratégies économiques et sociales en vue d’accélérer la croissance et l’émergence des pays africains, une 2ème édition, prévue le jeudi 28 avril 2016 à l’hôtel La Tour Hassan à Rabat, sera consacrée au thème : «Résilience africaine face aux risques climatiques et aux catastrophes naturelles».

L’objectif principal de cette rencontre débat est de parvenir à sensibiliser et à informer les populations, les élus et les dirigeants sur le risque de catastrophes naturelles, à renforcer les mesures préventives et les modèles de gestion en vue de minimiser les impacts humanitaires et assurer une stabilité des services. Seront alors décrites les principales méthodes pour le suivi l’évaluation, la gestion de l’urgence et la résilience.

Les liens possibles entre les catastrophes naturelles et l’évolution climatique de notre planète dont les enjeux font toujours l’objet de recherche de consensus, seront également évalués par des spécialistes.

Lamiae Boumahrou

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